Y a-t-il eu une bavure policière à Renens?
Suite à l’intervention du DARD, des questions restent en suspens. Eclairage avec un négociateur français.
Par Anne-Florence Pasquier.
Samedi, dans un appartement de Renens (VD), un père a séquestré son fils d’à peine un an. Au terme de plusieurs heures de négociation par téléphone,
le DARD (Détachement action rapide et dissuasion) «est entré de force dans l’appartement. Au même moment, le père a poignardé son bébé», relatait le communiqué de presse de la police cantonale vaudoise, qui, pour l’instant, ne souhaite pas donner davantage de détails ou d’arguments au sujet de son intervention. Face à ce drame, de nombreuses questions se posent.
L’intervention policière a-t-elle provoqué l’issue fatale?
(...) Pourquoi cette intervention? (...) Existait-il une autre solution? (...) Le temps de négociation était-il suffisant? (...)
Les policiers connaissaient-ils le profil dangereux du père?
Le père, un Congolais de
29 ans, était connu des services de police, il battait la mère de l’enfant et avait commis un
vol avec violence en 2004 à Bienne. Les agents vaudois savaient le jour même du drame qu’au matin, alors que le père avait rendez-vous à la gare de Neuchâtel avec son ex-compagne et son fils,
«il portait sur lui le couteau qui a servi à tuer son bébé, a confirmé le procureur Bertrand Bühler, c’était donc un homme résolu et déterminé à passer à l’acte».
Quels sont les critères pour décider d’une telle intervention?
«Comme le veut la pratique, si la négociation ne donne aucun résultat, une intervention forcée est envisagée», précisait le porte-parole Jean-Christophe Sauterel, le lendemain du drame.
«Le penchant suicidaire avéré est un critère pour ce type d’intervention, complète l’ex-commandant et négociateur français.
L’individu cherche à se faire tuer par la police, il n’a pas le courage de se donner la mort lui-même.
L’état psychotique est aussi un critère, lorsque la personne est sous l’effet de drogues.» La suite de
l’enquête devra déterminer «ce qui a poussé le père à ce terrible comportement», explique le procureur, mettant hors de cause l’intervention policière.
http://www.lematin.ch/faits-divers/Y-atil-eu-une-bavure-policiere-a-Renens/story/21935183
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le shéma cyclique de ce drame ressemble un peu à celui qui vient d'arriver dans la Drôme où un père de 43 ans est suspecté d'avoir tué son épouse âgée de 29 ans, puis ses trois enfants...
les deux personnes sortent de l'une de leurs périodes critiques septennales (28 et 42 ans).
il est donc possible que cette période ait donné lieu à des problèmes dans le couple, puis à la séparation et ensuite à une accumulation de tensions et rancune.
le jour critique émotionnel (ou son équivalent - à vérifier dans les deux cas) peut alors donner lieu à "disjonction", sachant qu'une dépression et des pulsions septennales vont pouvoir rendre les personnes suicidaires...
(dans le cas ci-dessus les violences de 2004 semblent correspondre à l'entrée dans la période critique septennale précédente de l'intéressé, celle des 21 ans - donc en quelque sorte récidive septennale des violences - jour des violences à vérifier)
cela semble également être le cas lors du drame de la Drôme, l'intéressé ayant été tenu de s'éloigner de son épouse en raison de violences en 2006 sa période critique septennale précédente, celle des 35 ans. donc là aussi récidive septennale : c'est pour cela que je pense que l'observation et la prise en compte des épisodes critiques de nos cycles pourrait parfois éviter des drames... le risque de récidive n'est en effet pas négligeable lorsque surviennent les épisodes de pulsions suivants.
pour les cycles courts : en cas de jour critique émotionnel ou équivalent, le risque de dérapage est très élevé : il semblerait qu'il vaille parfois mieux tenter de parlementer jusqu'au lendemain, afin que le jour critique soit passé. mais tout cela reste à étudier... et on ne sait pas s'il y avait jour à risque dans le cas présent...