Ce que vous devez savoir si vous aimez quelqu'un avec une
dépression larvée (...)
Quand on souffre d'une dépression larvée, tout paraît beaucoup plus difficile, notamment les relations humaines. Selon les spécialistes, cette maladie passe souvent inaperçue, car les personnes qui en souffrent cachent bien leur jeu. Leur partenaire a d'autant plus de mal à déceler le problème, surtout que le malade hésite à se confier.
Les symptômes de ce trouble sont conformes à ceux de la dépression, notamment l'irritabilité et une tristesse extrême. Mais le comportement du malade ne les trahit pas forcément aux yeux d'un observateur extérieur. Quand on en a conscience, c'est moins compliqué. Éduquer les gens aux troubles psychologiques peut aider ceux qui ne connaissent pas ces problèmes à les comprendre un peu mieux. Et dans un monde où seules 25% des personnes souffrant d'une maladie psychique estiment bénéficier de l'empathie des autres, un peu de compassion peut être plus que précieuse.
Nous avons demandé à nos fans Facebook de partager quelques vérités sur la dépression larvée qu'ils aimeraient faire comprendre à leurs proches. Voici leurs réponses :
1. La dépression larvée
vous ôte toute énergie.
"J'aimerais que mon fiancé comprenne qu'
il y a des jours où je ne peux pas faire abstraction de ma dépression. Je ne peux pas toujours bondir du lit et démarrer la journée à fond comme lui. Pour y arriver, je suis obligée de vraiment me pousser et me motiver, ce qui demande beaucoup d'efforts." —Lindsey Diamond
2. La maladie a beau être difficile à déceler, cela ne la rend pas moins réelle.
"Même si j'arrive à plaisanter et à avoir l'air heureuse, quand je rentre à la maison, le masque tombe et
je n'arrive à assumer que le strict minimum des contraintes du quotidien. (...) Tout m'est difficile." —Theresa Allen
3. C'est parfois
un obstacle aux sorties...
"[Je voudrais qu'ils] arrêtent d'exiger que je vienne à toutes leurs fêtes, parce qu'ils doivent comprendre que j'ai besoin de temps pour moi." —Samra Suleman
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4. ... alors qu'à d'autres moments, toute distraction est la bienvenue.
"Chez moi, c'est ce besoin d'être constamment occupée. Il faut que je m'épuise mentalement pour éviter d'être
en proie aux idées noires chaque nuit." —Katherine Deubner
5. Cette maladie n'est
la faute de personne.
"Je voudrais qu'il sache que
quand je suis dans une mauvaise phase, ce n'est la faute de personne. Je peux être simplement triste, avoir besoin de pouvoir rester au lit, ou qu'il s'occupe des corvées de la maison que je prends en charge habituellement." —Sandra Ringle
6.
Il n'y a souvent pas d'explication.
"J'aimerais que ma compagne sache que
mes périodes dépressives ont rarement (voire même jamais) une 'cause' spécifique. Quand on me demande ce qui ne va pas, je n'ai pas de réponse concrète." —Beranger LeFranc
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7.
C'est comme un combat interne.
"En gros, c'est
une sorte de dispute entre mon cerveau et mon cœur. Quand je n'arrive pas à cesser de pleurer, mon cerveau pense: 'C'est quoi, ton problème? La vie est belle!' et mon cœur répond: 'Si tu n'arrives pas à gérer le problème, on est foutus.' C'est l'impression que j'ai quand je suis dans tous mes états, sans aucune raison visible." —Michael Aldieri
8.
Une dépression larvée vous isole malgré vous.
"Je voudrais qu'il sache que je ne veux en rien l'exclure, mais je ne sais pas comment lui ouvrir la porte." —Liv Kerr
9. Un geste tendre peut faire toute la différence.
"J'ai juste besoin qu'on me serre fort, puis qu'on me laisse tranquille un moment. J'ai l'impression d'être en train de suffoquer, incapable de respirer." —Sandra Ringle
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10. Ce n'est pas franchement contrôlable.
"J'aimerais que mon compagnon comprenne à quel point
j'ai peu de contrôle sur ma dépression. J'ai beau tout faire comme il faut, bien manger, prendre soin de moi, faire de l'exercice tous les jours, du yoga pour me recentrer,
il suffit d'une seule petite chose pour anéantir tous mes efforts." —Emily Maia
11.
Ce n'est pas de la responsabilité de l'autre.
"Je voudrais qu'il sache que même s'il est l'homme le plus extraordinaire que j'aie jamais rencontré,
une part de moi est brisée, et ça n'a rien à voir avec lui. Même s'il me donnait envie de sourire tous les jours, dès que le mécanisme se grippe en moi, j'ai tout de même énormément de mal à mettre un frein à ma dépression et mon anxiété." —Emily Thomas
12. Le soutien des proches est essentiel.
"J'aimerais qu'il comprenne à quel point
le sentiment de tristesse qui accompagne un état dépressif peut être écrasant. (...) Ca ferait tellement de bien, parfois, qu'on me serre fort au lieu de m'ignorer ou de m'ignorer parce que mon état est difficile à comprendre. Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer la valeur d'un tel soutien." —Avarie Downs
En résumé: ne baissez pas les bras si un de vos proches souffre d'une dépression larvée. Votre amour lui est indispensable.
http://www.huffingtonpost.fr/2017/06/25/ce-que-vous-devez-savoir-si-vous-aimez-quelquun-avec-une-depres_a_22114810/
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les réponses sont très intéressantes : il serait intéressant aussi, que l'on connaisse la situation des rythmes et cycles pour chaque interlocuteur car certaines réponses peuvent correspondre à un jour critique émotionnel - qui peut être à l'origine de troubles le temps d'une ou deux journées - mais aussi à une situation en période critique septennale ou en rythme semestriel, qui peuvent être d'incidence longue...