dimanche 25 mars 2012

exit

Un patient se donne la mort en attendant Exit — Un homme de 84 ans voulait mourir avec Exit. Mais il n’a pas eu la force d’attendre tous les documents médicaux obligatoires et s’est jeté de la fenêtre de l’hôpital.
C’est le drame d’un homme qui a contacté Exit pour obtenir une assistance au suicide alors qu’il était déjà au bout de ses forces. Tellement exténué qu’il a choisi de ne pas attendre que tous les documents administratifs obligatoires arrivent. Dans la nuit du 14 au 15 mars dernier, vers minuit et quart, cet homme de 84 ans, souffrant d’une grave maladie pulmonaire irréversible, s’est jeté de la fenêtre de sa chambre de l’Hôpital intercantonal de la Broye (HIB) à Payerne (VD). Il est tombé du 3e étage et a fait une chute mortelle d’une dizaine de mètres.(.....)
Le Dr Xavier Dégallier, médecin adjoint au HIB, complète: «Ce patient est rentré à l’hôpital mi-février et son projet Exit a été mûri en dix jours seulement. Il était donc de notre devoir de procéder à une évaluation psychiatrique. Cette dernière a conclu qu’il souffrait d’un syndrome dépressif. Pour répondre à la question de sa réelle capacité de discernement, il fallait donc une autre expertise psychiatrique. Nous n’en avons pas eu le temps, puisque le patient a mis fin à ses jours. (....)
La teneur symptomatique de ce drame n’est donc niée par aucune des parties qui estiment qu’il faut améliorer les processus. Ainsi, la Commission d’éthique du HIB, fondée en 2010, qui ne s’est encore jamais réunie en plénum, va prendre l’affaire en mains. «C’est un cas qui mérite naturellement réflexion. Je vais convoquer une séance, ce sera la première», assure Pierre Aeby, son président, auquel «Le Matin Dimanche» a appris le drame.
http://www.lematin.ch/faits-divers/patient-donne-mort-attendant-exit/story/18345125

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ce drame pose effectivement la question, rencontrée de temps à autre, (cycles humains obligent), de la simultanéité d'une situation en période critique septennale et de l'envie d'arrêter la vie...
il serait d'ailleurs intéressant de regarder de plus près la situation cycliques des personnes passées par Exit ou d'autres organismes d'assistance au suicide ailleurs...
je pense que cela est lié au fait que les états de santé et états physiques et psychiques ont tendance à sérieusement empirer lors de l'arrivée d'une période critique septennale, mais aussi que l'on risque à cause de cela mais surtout à cause de l'arrivée de la période critique, de sombrer dans une dépression (dépression septennale) qui va beaucoup accentuer voire faire survenir l'envie d'en finir...
(on pourrait d'ailleurs vérifier dans le cas présent si la personne - qui se trouve dans sa période critique septennale des 84 ans - s'est suicidée à l'arrivée de son jour critique émotionnel, jour du suicide... ou d'un autre jour fortement critique).

l'évaluation psychiatrique constatant un syndrome dépressif était donc probablement bien vue... et se pose alors effectivement la question du discernement... puisque en période critique septennale on peut sombrer dans un état dépressif qui va donner envie de se suicider, mais aussi notre "mauvais état physique" peut sérieusement empirer... (ou nous faire croire cela)... le temps de passer la "mauvaise période" : il arrive que les symptômes (et les maladies) ... disparaissent une fois la période critique passée...

mais à l'inverse cependant nous pouvons aussi être réellement beaucoup en souffrance parce qu'au bout de la vie de sorte qu'une demande d'aide peut alors être fondée... il faut alors trouver un moyen de tenir compte et distinguer, en quelque sorte, la notion de "temps qui passe", probablement infernal pour un patient en fin de vie et en demande, alors qu'il l'est beaucoup moins pour les décisionnaires...

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