mercredi 5 octobre 2011

infanticides

http://www.leprogres.fr/france-monde/2011/10/05/un-meurtre-familial-plus-qu-un-infanticide
Blandine Guettier - Psychiatre et psychanalyste. Un meurtre familial plus qu’un infanticide
Qu’est-ce qui pousse un individu à commettre l’infanticide ?
Il faut faire la différence entre les néonaticides, les infanticides qui ont lieu avant ou juste après la naissance comme lors des cas de dénis de grossesse et les infanticides filicides, c’est-à-dire les meurtres d’enfants déclarés, qui ont donc plus de trois ou quatre jours. Les premiers sont plutôt le fait des mères. Ce n’est pas normal mais pas pathologique. En revanche, le filicide relève le plus souvent de troubles mentaux. Le cas des meurtres de Culloz a plus à voir avec le meurtre familial que de l’infanticide. Il y a là une volonté de faire disparaître toute la famille, y compris soi-même. Dans certains cas, ce genre de gestes peut être de l’ordre du suicide altruiste : on entraîne dans sa mort le reste de sa famille car on considère qu’il n’y a plus d’espoir et que l’on ne différencie pas les enfants de soi-même. Dans certains cas, c’est de la colère, de la vengeance. Il y a alors beaucoup de haine, y compris dans le suicide.

Les infanticides ont-ils toujours existé ?
A toutes les époques. Pour contrôler le nombre de naissance dans la Grèce antique, ou pour contrôler le sexe comme en Chine ou en Inde. Actuellement, en France entre 60 et 70 affaires d’infanticides sont jugées par an.

Pourquoi ce tabou fascine-t-il ?
Car cela touche à nos origines, au fait d’avoir été désiré et aimé. On idéalise la maternité alors que la relation parents-enfants n’est pas toujours idéale. Il y a des mouvements divers, parfois agressifs. Et plus on idéalise, plus on clive.
Recueilli à Paris par Nathalie Mauret

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en Grèce, en Chine, en Inde... anciennes et même aujourd'hui... par contre les motivations ne me semblent pas du tout les mêmes, pour ce qui est des infanticides commis aujourd'hui chez nous... ce sont des motivations "nouvelles" liées à l'état d'esprit, au système et au mode de vie modernes... (séparations fréquentes par exemple, et litiges en résultant, solitude du parent seul (familles monoparentales), inquiétude et insécurité "économiques"... ce sont là des modèles nouveaux qui n'existaient pas dans les époques précédentes et anciennes, je pense...
en fait nous avons évolué sur certains points, mais n'avons su éviter ou résoudre d'autres et nouveaux problèmes...

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