Un contrôleur SNCF jugé pour le viol d’une passagère
" Depuis hier, Jean-Michel A., 57 ans, comparaît libre devant la cour d’assises du Bas-Rhin pour le viol aggravé d’une passagère du train Lyon-Strasbourg, le 17 juillet 2008, pour lequel il encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Deux thèses s’affrontent depuis hier devant la cour d’assises du Bas-Rhin. Celle de B.K., presque 22 ans au moment des faits, passagère, le 17 juillet 2008, du train Corail Lyon-Strasbourg, qui accuse Jean-Michel A., seul contrôleur à bord, de l’avoir violée. Selon elle, rentrant d’une colonie de vacances où elle était animatrice, elle était allée le voir parce qu’elle avait perdu son billet de train et le contrôleur l’aurait entraînée dans un compartiment vide, aux rideaux tirés, pour lui imposer des relations sexuelles. Elle était descendue en état de choc à la gare de Montbéliard et avait immédiatement alerté les secours et porté plainte.
De son côté, le contrôleur, marié et père de famille, qui comparaît libre, nie toute contrainte et toute pénétration, parlant d’attouchements consentis. Pendant l’enquête, il s’est dit « victime d’un jeu de séduction », de la part d’une femme « parfaitement consentante » et « entreprenante », qui avait un billet valide.
C’est elle qui lui aurait fait des avances : « Elle me serrait fort la main, j’étais troublé. Nous nous sommes enlacés et embrassés. Elle a sorti mon sexe et elle m’a masturbé », a-t-il raconté à la cour. « Je ne l’ai pas forcée », a-t-il ajouté en niant toute pénétration. Pourtant, l’experte en génétique a confirmé que de l’ADN masculin a été retrouvé dans le fond du vagin de B.K. « ce qui va dans le sens d’une pénétration pénienne ou digitale ».
Si la déposition de B.K. à la barre s’est faite à huis clos, la version du contrôleur a aussi été mise à mal par un témoin, présent dans le train ce jour-là et qui a vu sortir d’un compartiment le contrôleur, puis l’animatrice en pleurs. « Elle était totalement perdue, elle m’a dit, il m’a violée, il m’a violée. » Pour lui, la victime n’a pas pu simuler ou alors « c’est une très, très bonne actrice. Mais en la voyant comme elle était, on voyait qu’elle était stressée. Ce n’était pas un mensonge. »
L’expert gynécologie qui a examiné B.K. relève que lors de l’examen, « elle n’avait pas d’énergie, comme quelqu’un qui vient d’éprouver quelque chose d’éprouvant psychologiquement. ».
Selon une voisine et sa belle-sœur, la personnalité de B.K. a changé depuis les faits. Décrite comme « riant tout le temps », « naïve et influençable », « trouillarde avec une âme d’enfant », depuis l’agression « elle ne rit plus beaucoup », « fait beaucoup de cauchemars » et « a du mal à dormir seule chez elle ». Elle a quitté son emploi de Montbéliard et son petit ami de l’époque.
Pour l’expert psychologue qui l’a examinée, elle souffre de troubles compatibles avec « une détresse post-traumatique très importante ».
L’enquêteur de la police a lui aussi trouvé la victime « tout à fait crédible », même si « extrêmement immature ». En revanche, il a trouvé « étrange » que l’accusé, décrit par ses collègues comme « sérieux et réservé », se laisse « embarquer dans un rapport sans précaution avec une inconnue ». Il relève également que Jean-Michel A. s’est dit « piégé par une inconnue, mais il n’y a eu aucune révolte, pas un mot plus haut que l’autre. C’était extrêmement plat avec une sorte de détachement ».
Un point relevé aussi par l’expert psychiatre qui a vu l’accusé comme « extrêmement tendu, anxieux et inquiet », et voulant « donner une bonne image de lui ». Il a relevé qu’il avait « beaucoup de mal à parler de lui » était « peu intéressé par les relations avec les autres » et « plutôt égocentrique ».« Il est évident qu’il ne m’a pas tout dit », a-t-il souligné en indiquant qu’il « serait illusoire de rechercher de la simplicité dans une personnalité beaucoup plus complexe que ce qu’elle laisse voir »."
http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=36512
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peut-être "piégé" par les pulsions et désinhibitions de l'entrée en période critique septennale des 56 ans ? (aux alentours de 55 ans et demi). mais je ne connais pas l'âge précis de l'intéressé...
la victime était apparemment aussi en période critique septennale. (celle des 21 ans)
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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