samedi 19 février 2011

aveux

http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=35538
Les faux aveux : une tendance scientifiquement prouvée
" Une nouvelle étude de l’Université d’Etat de l’Iowa apporte un nouvel éclairage sur le phénomène des fausses confessions, grâce à deux expériences. Depuis 1989, ce sont 266 cas qui ont été remis en question a posteriori grâce aux progrès réalisés en matière d’analyse d’ADN, se rapportant toujours à des crimes atroces (d’où la présence d’ADN), et un quart d’entre eux avait fait l’objet d’aveux de la part d’une personne innocente accusée à tort.
Les chercheurs pensaient que ces faux aveux étaient extorqués par intimidation, volontaire ou non, de la part du milieu judiciaire, et des conditions de l’interrogatoire. Il y a une opposition entre le soulagement d’un stress de court terme, (ce que les chercheurs appellent la conséquence proximale), et les conséquences potentielles encourues sur le long terme (appelées distales).
Dans une première expérimentation auprès de 81 étudiants, les chercheurs trouvèrent que, placés entre le choix de conséquences proximales (avoir à répondre à une longue liste de questions répétitives) ou distales (rencontrer un officier de police dans plusieurs semaines pour discuter d’une affaire en détail), les étudiants choisissaient plus volontiers les conséquences distales. Ils étaient prêts à avouer un crime grave pour éviter des conséquences désagréables de court terme, sans perdre de vue qu’ils encourraient des conséquences plus lourdes par la suite.
Dans une seconde expérimentation, sur 143 personnes, on a répété les interrogatoires, mais en renversant les conséquences : la conséquence proximale devint la rencontre avec l’officier de police, et la distale consistait à répondre ultérieurement à une longue liste de questions. Là encore, les étudiants choisirent les conséquences distales.
Les auteurs de l’étude en conclurent que des suspects confessent des crimes pour éviter les interrogatoires de la police, même s’ils sont conscients de risquer une condamnation et de plus lourdes peines par la suite, parce qu’ils sont convaincus que la vérité les en exonèrera finalement, et l’éventualité de la prison leur semble lointaine et improbable. Ils invitent à réfléchir à de nouvelles méthodes policières en matière d’interrogatoires pour limiter les effets potentiellement désastreux de ce phénomène."
Un article d'Audrey Duperron pour Express.be du 18 février 2011.

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pour ma part j'ai remarqué - mais ce serait bien sûr à vérifier avec de vrais moyens - que le jour critique émotionnel est notre "jour de vérité" : c'est ce jour là qu'il faut interroger une personne qui a commis un acte criminel car elle sera dans des dispositions psychiques différentes des autres jours... avec le risque peut-être aussi, effectivement, de lui faire avouer des choses qu'elle n'aurait pas faites... mais ce n'est pas sûr, car c'est plutôt un jour "prise de conscience"...
en tous cas le jour critique émotionnel est notre jour de "parlote", mais aussi le jour "où l'on craque"...
il serait certainement intéressant d'en tenir compte.

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