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Affaire du « bébé secoué » : la détresse d'un père accusé
mardi 09.06.2009, 04:45 - La Voix du Nord
Depuis le drame, le bébé est en pouponnière. Il serait tiré d'affaire. L'affaire est entre les mains d'un juge d'instruction. | TÉMOIGNAGE |
Il a beau retourner le problème dans tous les sens comme un Rubik's cube, ce père ne parvient pas à comprendre ce qui s'est passé avant le lundi 20 avril. Depuis cette date, cet Arrageois de 29 ans nage en plein cauchemar. Soupçonné par la police et la justice d'avoir secoué son fils de huit mois, le voilà seul, fouinant sur Internet à la recherche de ce qui pourrait expliquer l'inexplicable. L'enfant, qui a frôlé la mort, est à la pouponnière. Et sa compagne a plié bagage.
Il a la tête des mauvais jours. Celle d'un homme en plein désarroi, qui ne sait plus trop vers qui se tourner pour faire part de sa douleur. Il ne souhaite incriminer personne, mais veut se défendre, et jure dire la vérité, au nom de ce qu'il a de plus cher : son fils de neuf mois. « Notre cauchemar a commencé le 20 avril, débute-t-il. On a reçu un appel pour nous dire que notre fils était transporté à l'hôpital d'Arras. J'étais sous la douche. J'ai foncé ».
Son fils présente les symptômes du bébé secoué. « Au départ, on m'a parlé de déshydratation, se souvient-il.
En fait, mon fils avait un hématome soudural, des lésions rétiniennes, et il a été transporté à Lille pour être opéré dans la soirée.
Cela a duré deux heures. Après, on s'est relayé avec ma compagne. On a pleuré toutes les larmes de notre corps, on a eu peur de le perdre, je ne remercierai jamais assez le service de neurochirurgie de Lille d'avoir sauvé notre bébé. » Mais c'est là que les ennuis surgissent... La neurochirurgienne, accompagnée d'une assistante sociale, viennent alors discuter avec le père. « On m'a parlé de bébé secoué , explique-t-il. Je n'y connaissais pas grand-chose, sauf par des reportages. Je ne pensais jamais que ça nous arriverait, mais surtout, j'ai beau y repenser jour et nuit, je ne parviens pas à comprendre. Je n'ai pas secoué mon bébé. Je ne peux qu'émettre des hypothèses. Il y a eu visiblement un choc, mais à part une glissade évoquée par ma compagne, qui est une très bonne mère, je ne vois pas ».
Et le jeune père de se livrer un peu. Coupé de ses frères et de ses parents depuis l'adolescence, cet Arrageois a toujours rêvé de fonder une vraie famille : « C'est le bébé d'un amour désiré. Depuis 2001, j'ai le BAFA, je travaille avec les enfants, en tant qu'auxiliaire de vie scolaire, aux côtés des handicapés. J'ai encadré des colonies, des classes vertes, de neige. Jamais je ne ferais de mal à un enfant. Et mon fils, c'est ma chair, mon sang. Qu'on puisse m'accuser de cela est une torture. Ses rires me manquent tellement... » Le jeune père pense faire les frais de son look (un piercing, crâne rasé) et de son manque de coopération avec la police, qu'il a sentie convaincue de sa culpabilité. « En garde à vue, on m'a dit d'avouer. La substitut du procureur m'a dit que je risquais sept ans et me reprochait de répondre "je sais pas". Mais je ne vais pas inventer des histoires si je ne sais pas ce qui s'est passé ? » Ressorti brisé de sa garde à vue et de son passage devant le parquet et le juge, le père a pensé au pire. Surtout quand, en rentrant, il a constaté que sa compagne était partie. Il ne doit plus entrer en contact avec elle à la suite de son placement sous contrôle judiciaire. « Je ne dors plus, j'ai perdu dix kilos, mon couple est brisé et je ne vois plus mon enfant, soupire-t-il. Je dois être patient, et faire confiance à la justice. Mes amis me soutiennent, me connaissent et savent que jamais je n'aurais été capable de faire ça . » Un dossier très compliqué qui nécessitera beaucoup d'analyses et d'auditions...
t
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à 29 ans il y a déjà une période critique septennale pas loin.
on peut vérifier aussi la situation biorythmique du bébé, du papa, et de la maman pour avoir une "radiographie" de l'état des personnes au moment du drame...
les bébés ont tendance à être secoués leur jour critique physique parce qu'ils pleurent parfois exceptionnellement assidûment ce jour là (plus et autrement que d'ordinaire). il peut aussi être secoué en période critique du parent ou du gardien et surtout en jour critique émotionnel de ce dernier. moins en jour critique physique qui est un jour de fatigue.
l'article n'est pas suffisamment complet : l'enfant n'était apparemment pas avec le père puisqu'il a reçu un coup de téléphone le prévenant de l'hospitalisation ; a-t-il pu être secoué par quelqu'un d'autre encore ? etc... mais je pense qu'on a dû se poser les questions...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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