mardi 28 avril 2009

logique absurde

midi libre.com :

MontpellierDrame familial : elle tente de tuer sa mère atteinte de la maladie d'AlzheimerCette agrégée de français a porté cinq coups de couteau à sa mère. La victime, 89 ans, devrait survivre.

« C'est un drame familial avec comme origine la maladie d'Alzheimer. Cette dame dit qu'elle ne supportait plus la dégénérescence de sa mère et qu'elle a voulu abréger ses souffrances », résume un enquêteur, après la terrible affaire survenue ce week-end à Montpellier. Une femme de 55 ans a tenté, sans succès, de mettre fin à la vie de sa mère d'abord avec des cachets, puis à coups de couteau... L'alerte a été donnée samedi vers 8 h 30.

L'infirmier du matin, qui s'occupe quotidiennement de la victime, une retraitée de 89 ans, est arrivé dans ce logement de l'avenue du Pont-Trinquat, dans une résidence anonyme. Il a retrouvé l'octogénaire inanimée

dans la salle à manger, couverte de sang. « Les premières constatations du médecin nous ont montré qu'il ne pouvait pas s'agir d'actes d'automutilation et qu'il y avait un problème, alors on a interpellé les proches », indique-t-on à la sûreté départementale.

Les deux filles de la victime, ainsi que le mari de l'une d'elles, qui étaient venues visiter cette dame, ont été placés en garde à vue. Et au bout de quelques heures, une des deux femmes, âgées de 55 ans, agrégée et professeur de français, demeurant à Paris mais qui venait très fréquemment à Montpellier pour s'occuper de sa mère, a reconnu qu'elle était à l'origine des blessures.

Parce qu'elle n'en pouvait plus des affres de cette maladie dont sa mère était atteinte depuis plusieurs années. Selon les dires de l'enseignante, cette dernière avait déjà cette idée extrême en tête. Elle a raconté durant ses auditions avoir décidé de passer à l'acte dés le jeudi. D'abord en lui faisant absorber des cachets.

Une première fois, puis une seconde, associée avec de l'alcool, lorsqu'elle a compris que cela ne suffisait pas. Sans succès. Et samedi matin, toujours aussi déterminée, elle a tenté de l'étouffer avec un oreiller avant de se saisir d'un couteau de cuisine et de frapper la victime à cinq reprises, au cou et au niveau du thorax. « Elle l'a ensuite laissée, croyant qu'elle était décédée », révèle un proche de l'enquête.

Mais au final, et c'est un peu miraculeux, la vieille dame n'a eu aucun organe vital touché. Elle est toujours hospitalisée et ses jours ne seraient plus en danger.

Hier après-midi, la suspecte a été présentée devant un juge d'instruction qui a procédé à sa mise en examen pour "tentative d'assassinat".

Le parquet a décidé de ne pas demander le placement en détention provisoire de l'enseignante, qui a donc été remise en liberté, sous contrôle judiciaire strict avec interdiction de côtoyer la victime et les proches et obligations de soins : « Ce n'est pas une agression comme les autres, on est dans le domaine de la souffrance de voir un être cher décliner. Elle regrette tout et dit qu'elle était dans une sorte de logique absurde ».

Yanick PHILIPPONNAT

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cette dernière phrase explique bien "l'émergence", le retour à la réalité, lorsque l'on sort de cette sorte de logique absurde dans laquelle nous entraîne parfois la période critique septennale qui survient : ici celle des 56 ans.
(l'âge est à vérifier car j'ai trouvé 54 ans ailleurs : voir alors jour critique émotionnel ?)

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