vendredi 12 décembre 2008

quintuple infanticide de Nivelles

http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=28912

" La lettre cachée du psy "

La veille, l’accusée lui avait fait part de son intention de mourir avec ses enfants. Il ne l’avait ni reçue, ni rappelée.

Geneviève Lhermitte était-elle au moment des faits et est-elle actuellement encore dans un état de démence ou de déséquilibre mental grave qui la rendrait incapable du contrôle de ses gestes ? A cette question que lui avait soumise le juge d’instruction, un collège d’experts psychiatres avait clairement répondu non, estimant tout au plus que, le 28 février 2007, elle avait tué ses cinq enfants alors qu’elle se trouvait « dans un état de souffrance extrême altérant son discernement ».

Cette question, les mêmes psychiatres devront y répondre mardi prochain, à la requête, cette fois, du président de la cour d’assises du Brabant qui, jeudi, les a chargés de procéder ce week-end à un nouvel examen de l’état mental de l’accusée. Cette requête est partiellement motivée par l’incident suscité, mercredi après-midi, par le comportement sidérant de Geneviève Lhermitte dont la soudaine hystérie avait nécessité qu’elle soit provisoirement tenue à l’écart de son procès.

Mais cette requête du président Maes aura, plus évidemment encore, été motivée par l’irruption – tout aussi sidérante – de deux courriers qui ne figuraient pas au dossier.

Il s’agit des deux lettres que Geneviève Lhermitte adressa à son psychiatre attitré, le Dr Diderik Veldekens, peu avant le drame : la première date du 13 février, la seconde du 27 février – soit la veille des cinq meurtres.

La justice n’ignorait pas leur existence mais elle considérait que ces deux lettres avaient été égarées : lors de son audition par le juge d’instruction, le Dr Veldekens avait indiqué que ces courriers « ne figuraient pas au dossier médical » de sa patiente. Or, ils étaient bel et bien en sa possession, ainsi qu’il l’a confirmé au président Maes, jeudi matin. La minute d’après, la stupeur fera place à l’effroi quand le psychiatre admettra que, dans sa deuxième lettre, Geneviève Lhermitte faisait clairement part de son intention de se suicider en emmenant ses enfants dans la mort. Le dossier d’instruction, lui, tenait pour acquis que dans ces deux lettres, l’accusée ne s’ouvrait que de ses seules pulsions suicidaires.

Jeudi, la cour découvrira que dans la seconde, Geneviève avait rédigé ces mots terribles : « J’ai des idées noires et je sais que ce sont des idées suicidaires qui vont m’entraîner moi et je vais prendre mes enfants avec moi parce qu’il n’y a plus d’avenir (…) J’imagine des scénarios aussi vrais que réalistes. J’ai peur de moi-même car je sais que j’en suis capable, que ce n’est pas un jeu. »

Le Dr Veldekens admettra qu’en dépit du caractère « alarmant » de cette lettre qu’il découvre dans le casier de sa consultation nivelloise, le 27 février vers midi, il n’avait pas pris contact avec sa patiente – il l’avait par contre reçue en urgence après la lettre du 13 février dans laquelle elle expliquait que, « à bout de tout », elle s’était surprise à vérifier la présence « d’un couteau bien tranchant » dans les rayons d’un grand magasin. Le 27, dit-il, il n’avait, de façon inouïe, « pas eu l’occasion de recevoir ou de rappeler » Geneviève Lhermitte. « J’attendais, dira-t-il, le retour du Maroc de monsieur Moqadem (prévu le 28) pour envisager l’hospitalisation de son épouse qui posait le problème de la garde des cinq enfants. J’étais sidéré de ne pas pouvoir le faire plus tôt. »
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Stéphane DETAILLE

Source : LE SOIR 11 décembre 2008

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pour moi la situation est intéressante... et parlante :

Geneviève Lhermitte est née le mercredi 16 novembre 1966.

mercredi est donc son jour critique émotionnel. le jour critique émotionnel est "le jour où l'on craque" (comme je l'écrivais dans l'un de mes messages précédents),
parce que jour à pulsions/désinhibitions, et c'est un jour qui démarre la veille, donc mardi. (en principe le soir mais la "pression" peut apparaître déjà avant).

ceci explique cela :

- Geneviève Lhermitte ressent cela et écrit une lettre à son psychiatre le mardi 13 février 2007. notez que c'est comme je l'expliquais le mardi que démarre la pression d'un jour critique émotionnel du mercredi. Le psychiatre l'a apparemment reçue et de ce fait a "désamorcé" la bombe à retardement.

- Geneviève Lhermitte refait le même scénario, parce qu'elle est à nouveau dans le même état et ressent la même pression, et nouvelle lettre à son psychiatre le mardi 27 février 2007. notez que c'est à nouveau le mardi qui précède le jour critique émotionnel du mercredi.
Hélas cette fois-ci la bombe n'est pas désamorcée et elle éclate le lendemain : Geneviève Lhermitte passe à l'acte et égorge ses cinq enfants. un mercredi son jour critique émotionnel.

- Geneviève Lhermitte craque cette fois-ci - en direct - devant le Tribunal, et à nouveau son jour critique émotionnel : c'est la crise du mercredi 10 décembre 2008 où elle a été évacuée au cours de l'audience.


- le prochain jour critique émotionnel de Geneviève Lhermitte ce sera mercredi le 17 décembre prochain : il est en principe particulièrement "fort" car E1 est le premier jour d'un nouveau cycle de 28 jours et le jour critique émotionnel le plus fort des quatre jours critiques que comporte le cycle. l'accusée pourrait très bien être à nouveau fragilisée comme elle l'a été mercredi dernier. ce "comportement sidérant de soudaine hystérie" qui pour moi n'est absolument pas étonnant ce jour là, donne d'ailleurs une petite idée son état le mercredi jour du drame.

Le grand intérêt de ce mécanisme cyclique naturel est QU'IL PERMET DE CONNAITRE A L'AVANCE LES JOURS ET PERIODES A RISQUE en cas de danger potentiel, et qu'ainsi on peut prendre des mesures préventives.

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