lundi 24 novembre 2008

suicide assisté

LaPresseCanadienne :
Le procès d'un homme accusé d'aide au suicide s'ouvrira cette semaine à Alma
Il y a 20 heures

MONTREAL — Le suicide assisté fera l'objet d'un débat important dans une cour de justice d'Alma, au Lac-Saint-Jean, cette semaine, alors que le procès d'un homme accusé d'avoir aidé son oncle gravement malade à mettre un terme à ses jours commencera.

Stéphan Dufour, âgé de 30 ans, fait face à un chef d'accusation de complicité pour le suicide de Chantal Maltais survenu en septembre 2006, après que le défunt, atteint de poliomyélite, eut passé plusieurs années confiné à sa chaise roulante.

M. Dufour a plaidé non coupable et attend avec impatience le moment où il pourra étayer sa cause devant un juré, a affirmé son avocat, Me Michel Boudreault, lors d'une entrevue accordée à La Presse Canadienne.

"Le temps qui s'est écoulé nous a permis d'analyser le rapport de police et d'approfondir davantage le sujet du suicide assisté, tant au Québec que dans le reste du Canada", a déclaré M. Boudreault.

Le procès de M. Dufour est un précédent dans les annales de la justice, a estimé Me Boudreault.

Il y a déjà eu des personnes accusées de complicité dans un suicide auparavant, mais jamais un jury n'a pu se pencher sur un cas où un accusé a plaidé non coupable, a-t-il expliqué.

La Couronne soutient que M. Dufour a aidé son oncle à se pendre. Bien que le suicide ne soit pas considéré comme illégal au Canada, aider quelqu'un à mettre un terme à ses jours l'est.

Stéphan Dufour a donné des soins de maintien à domicile à son oncle durant plusieurs années.

Selon Me Boudreault, M. Maltais a souffert terriblement pendant plusieurs années et a tenté durant plus d'une décennie de convaincre des membres de sa famille de l'aider à se suicider. M. Maltais serait même allé jusqu'à planifier ses funérailles et se choisir une date. L'homme de 49 ans avait tenté de se suicider à plusieurs reprises, mais en vain.

La sélection des membres du jury est prévue pour mardi, à Alma, cette ville de 30 000 personnes située sur les rives du Lac Saint-Jean. Un procès qui devrait durer deux semaines commencera immédiatement après, selon Me Boudreault qui soutient que pour son client, il est temps que la question soit débattue sur la place publique.

Le prévenu avait été accusé formellement de complicité pour commettre un suicide le 17 juillet 2007 après une longue enquête policière de 10 mois.

S'il est reconnu coupable, Stéphan Dufour pourrait être condamné à 14 ans de pénitencier.

Les autres causes semblables à être jugées au Canada ont toutes abouti à un verdict de culpabilité, mais souvent assorti d'une peine réduite.

La cause de Stéphan Dufour pourrait ouvrir de nouveau le débat sur le suicide assisté.

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deux choses à voir dans cette affaire... apparemment on a à faire à deux personnes en période critique septennale. cela peut être important dans la mesure où l'on sait que la période critique septennale est une période favorable à la dépression et au suicide.
l'accusé, s'il a 30 ans aujourd'hui... avait 28 ans en 2006 et se trouvait dans une période critique septennale. or la personne qu'il a aidée à se suicider - si j'ai bien compris - avait 49 ans et se trouvait donc également en période critique septennale. çà nous fait une compatibilité discutable : deux états d'esprit suicidaires, en somme...

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