jeudi 30 octobre 2008

récidive septennale

site 3ème oeil :
En 1992, elle tue son premier mari, 13 ans plus tard, elle réitère ce geste sur le second

" Une première dans les annales judiciaires de l’île de La Réunion. Reconnue coupable de meurtre en état de récidive légale, elle a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle.

En octobre 2004, Frédéric Angama, 22 ans, rencontre Ghislaine Arzac, 40 ans, à l’occasion d’une dispute avec l’un de ses fils : Frédéric s’interpose, tel le sauveur. Une relation se noue et pendant un an, le couple s’entend bien. Tous deux partagent des points communs : l’alcool, le zamal et un lourd passé judiciaire, car Frédéric Angama a lui aussi déjà été condamné à sept ans de prison pour viol. Pourtant, rapidement, la relation dérape, les disputes se multiplient et le couple sombre dans la violence et les humiliations avec, pour en finir, ce drame au soir du 16 septembre 2006 à Saint-Louis.

“Alors seulement, je me suis sentie légère »

Comment cette mère de famille de douze enfants, déjà condamnée à 10 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son premier époux Andréus Arzac en 1992, en est-elle arrivée à reproduire le même geste ? Encore aujourd’hui, Ghislaine Arzac ne comprend pas. Et c’est perplexe, limite hagarde, qu’elle décrit avec précision à la cour les faits : « Je ne peux pas expliquer ce drame. Je reconnais que j’ai tué Frédéric. Je dois payer, mais personne n’était dans mon couple pour voir ce que je subissais ». Effectivement, selon ses dires, son concubin n’offrait pas le profil du prince charmant, il s’en faut de beaucoup. Son quotidien n’était que coups et humiliations. Des injures d’une méchanceté telle qu’elle a fini par craquer et le tuer. « La veille, on a eu une grosse dispute. Il m’a giflée et injuriée disant que je sentais la mort, que mes enfants étaient des bâtards… Il m’a renvoyé au visage mon passé, me traitant de meurtrière, m’accusant d’avoir couché avec mon fils. Ma tête était comme une marmite en train de bouillir. Au petit matin, j’ai pris le fusil, j’ai vérifié que la seule balle du chargeur était pleine. Je me suis approchée de lui alors qu’il dormait sur le lit, j’ai visé sa nuque et j’ai tiré. Il a eu un sursaut. J’ai entendu le sang couler et j’ai compris qu’il était mort. J’ai recouvert son corps du drap. Alors seulement, je me suis sentie légère », explique Ghislaine Arzac, froidement. L’acte a donc été réfléchi. Aucune place n’a été laissée au hasard. L’idée du geste « impulsif » qui l’avait sauvée lors de son premier procès en novembre 1993 ne peut tenir ici. Pour seule défense, alors qu’elle a reconnu les faits, l’élément qui peut sauver Ghislaine Arzac de la réclusion criminelle à perpétuité, l’unique carte qu’elle a encore en main reste son passé plus que chaotique. Un point sur lequel s’est appuyé son conseil, Me Mickaël Nativel, dans sa plaidoirie. D’après les expertises psychologiques, ses passages à l’acte peuvent être expliqués par son vécu. « À chaque fois, le drame est survenu à la suite d’une accumulation de souffrances et d’humiliations. Ce n’est pas une tueuse en série, loin de là. Elle est réadaptable », explique l’expert psychiatre. Sans repères, sous l’emprise de son passé, elle n’a pas supporté que celui qui lui avait tout donné finisse par la traiter comme une moins que rien.

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Un article de Vanessa Hoarau.

Source : CLICANOO.COM (30 octobre 2008)

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on ne trouvera pas d'explication tant que l'on ne prendra pas en compte le cycle psychique et émotionnel et ses périodes critiques septennales :
- en 1992 lors du premier meurtre la personne se trouvait dans sa période critique septennale des 28 ans.
- lors du second meurtre, en 2006, la personne se trouvait dans sa période critique septennale des 42 ans.

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