mardi 20 juin 2023

prise de risque

L’Express : Selon vous, la prise de risques grandissante de Vladimir Poutine sur le plan géopolitique, comme on le voit avec cette guerre en Ukraine, est sans doute une manière de compenser le déclin du potentiel national de la Russie. Pourquoi ?
Nicholas Eberstadt : Depuis 2001, Poutine a fait de la démographie déclinante de la Fédération de Russie un problème de sécurité nationale. Depuis cette période, il a aussi de manière explicite réduit le seuil stratégique à partir duquel l’arme nucléaire peut être employée. Si l’on suit l’évolution de Poutine, de son discours très offensif à la conférence de Munich sur la sécurité, en 2007, à l’invasion de l’Ukraine, en passant par la guerre en Georgie, en 2008, et par l'annexion de la Crimée, en 2014, il est clair qu'il prend de plus en plus de risques. On peut y voir une politique tentant de compenser la perte de puissance de l'Etat russe. Je ne suis pas le psy de Poutine, je ne peux vous dire ce qui se passe exactement dans sa tête. Mais, pour un observateur, c'est vraiment frappant. (...)https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/nicholas-eberstadt-il-y-a-quelque-chose-qui-ne-tourne-pas-rond-en-russie-MQPDGYYB3RB6PDS4XQSHNBH6W4/ 
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Poutine est un acteur septennal (= qui agit lors de ses pulsions septennales) - comme nombre de va-t-en-guerre - et effectivement il n'est pas impossible qu'il décide d'un crescendo comme on le voit parfois : 
2001 (période critique septennale des 49 ans)
2007/2008 (période critique septennale des 56 ans)
2014 (période critique septennale des 63 ans
2022 Ukraine (période critique septennale des 70 ans)

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