Suicide: de l’importance de ne pas juger
Dans une chronique intitulée «Olivier Guéniat n’avait pas le droit», la chroniqueuse du Temps Marie-Pierre Genecand écrit que «se suicider alors qu’on est adolescent ou jeune adulte est une aberration. C’est confondre, souvent, une hébétude passagère liée à cet âge instable – on ne parle pas assez du gouffre des 20 ans – avec une inhabilité existentielle profonde et vérifiée sur la durée». A mon sens, ce qui relève de l’aberration, c’est de porter un jugement de valeur sur un acte que seule la personne concernée est à même de comprendre.
J’ai perdu en début d’année l’un de mes amis les plus proches. Il s’est donné la mort à l’âge de 28 ans. Nous nous connaissions depuis plus de vingt ans. Nous avions grandi dans le même quartier, partagé sur certains points une expérience similaire de la vie. Pourtant, pour des raisons profondes que lui seul connaissait, il a décidé de mettre un terme à son existence. Le suicide est un sujet éminemment complexe et ne peut à mon sens se réduire à des phrases à l’emporte-pièce. (...)Il y a de nombreux facteurs qui peuvent pousser quelqu’un au suicide.(...) La détresse humaine n’a pas d’âge, de sexe, d’ethnie ou de religion. C’est quelque chose à laquelle chacun d’entre nous peut être confronté à un moment ou à un autre de sa vie.
Pour des raisons multiples, qui font l’objet d’une vaste littérature psychiatrique, sociologique, certaines personnes ne peuvent pas mobiliser les ressources nécessaires pour surmonter ces traumatismes. Il s’agit parfois aussi d’un hasard morbide. (...)
Me reste cette question, à laquelle je n’ai pas de réponse: comment une société qui prétend combler nos moindres besoins peut-elle conduire tant et tant de personnes à quitter la vie d’une froide détermination?
https://blogs.letemps.ch/gregoire-barbey/2017/05/31/suicide-de-limportance-de-ne-pas-juger/
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j'en rajoute à la littérature, et de l'inédit apparemment... mais qui explique probablement la plupart des suicides... peut-être qu'un jour s'intéressera-t-on à la "clé du suicide"...
c'est qu'on a tendance à mettre fin à sa vie parce que l'on est en train de passer - sans le savoir et comprendre, le mécanisme n'étant pas connu - par des épisodes naturels de dépression des rythmes et cycles psychiques humains : ils sont cités dans l'article ci-dessus : le gouffre de 20 ans est la période critique septennale des 21 ans... le suicide de 28 ans est la période critique septennale des 28 ans... et le suicide d'Olivier G. est la période critique septennale des 49 ans...
ce sont là des épisodes critiques par lesquels nous passons tous tous les sept ans : ils peuvent se faire ressentir ou pas et ils peuvent être de courte ou de longue voire très longue durée.
ensuite on a tendance çà se suicider son jour critique émotionnel... (ou équivalent) parce lui aussi est un jour naturel de possible dépression qui nous arrive à tous tous les sept jours : s'il arrive à l'intérieur d'une période critique septennale - le système fonctionnant en gigogne - il est encore plus à risque...
les épisodes critiques (cycles longs et rythmes courts) sont à l'origine de pulsions et surtout d'une désinhibition qui peuvent expliquer la "froide détermination" ... malgré des besoins comblés...
(voir aussi les pages d'accueil à ce sujet)
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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