lundi 23 novembre 2015

tentative de meurtre

Brignoles › La peine maximum pour la tentative de meurtre d'une joggeuse à Rocbaron
En infligeant trente ans à Nizar Kachour, la cour s’est démarquée des positions communes de l’accusation et de la défense, sur la question de l’altération du discernement de l’accusé. La cour d'assises du Var a condamné ce vendredi Nizar Kachour, un maçon Brignolais de 30 ans, à la peine maximum pour la tentative de meurtre d'une joggeuse le 19 août 2013, dans la campagne de Rocbaron. Elle lui a infligé trente ans de réclusion criminelle. La cour n'a pas retenu l'altération du discernement de l'accusé, qui avait fait l'objet d'une question supplémentaire, compte tenu de ses explications et des conclusions des experts psychiatres. Trop de cannabis Le soir des faits, alors qu'elle courait en bordure de la RD 12, Emilie, 30 ans, avait été agressée par Nizar Kachour, qui lui avait barré la route et s'était jeté sur elle pour l'étrangler. Elle avait été sauvée par l'intervention de deux riverains et d'un couple d'automobilistes, qui avaient eu le plus grand mal à maîtriser le forcené, particulièrement déterminé à tuer sa proie. Aussitôt placé d'office en psychiatrie, Nizar Kachour avait plus tard expliqué qu'il délirait ce jour-là, sous l'effet du cannabis. Il avait pris la victime pour sa mère, dont il était persuadé que c'était le diable qui le poursuivait. Dans cette affaire, l'avis des psychiatres était très important. Avis partagés Les trois experts qui ont successivement examiné Nizar Kachour étaient d'accord sur l'essentiel. Il souffrait de troubles de la personnalité de type « schizoïde » , mais pas d'une vraie maladie mentale. D'accord aussi sur le fait que cet épisode délirant avait été provoqué par l'abus de cannabis, dont il savait qu'il pouvait déclencher chez lui ce type de troubles, puisqu'il avait été déjà interné d'office deux fois en psychiatrie pour cette raison. Enfin, tous ont noté qu'il avait interrompu son traitement antipsychotique, destiné justement à atténuer sur lui les effets de la drogue. Pour l'un des experts, le discernement de Nizar Kachour n'était pas altéré : « Tout aussi fou que l'acte puisse paraître, la personne qui a un problème, qui en connaît les conséquences, et rejette les moyens de se soigner, devient responsable de ses actes. » Les deux autres ont conclu que l'altération de son discernement pouvait être retenue, dans la mesure où la consommation de cannabis était chez lui liée à un terrain psychique. Le choix de la cour Pour Me Olivier Ferri, l'important c'était le traumatisme d'Emilie, et la question qu'elle se posait : « Qui sera la prochaine victime et quand ? » Vu l'acharnement dont Nizar Kachour avait fait preuve, l'intention de tuer ne faisait aucun doute dans l'esprit de l'avocat général Vincent Jacquey. S'agissant de son degré de responsabilité, il s'est rangé aux arguments des deux psychiatres selon lesquels sa prise de cannabis était liée à sa personnalité troublée. C'est donc en retenant l'altération du discernement de l'accusé qu'il a requis contre lui quinze ans de réclusion. Réquisitions dont Me Mohamed Bourguiba, en défense, n'allait certes pas se plaindre. Il a enfoncé le clou : « Ce n'est pas une simple affaire d'ivresse stupéfiante. » La cour a délibéré une heure et demie, et a partagé l'avis du premier psychiatre sur l'entière responsabilité de l'accusé. La peine de Nizar Kachour a été assortie de quinze ans de suivi sociojudiciaire.
http://www.varmatin.com/brignoles/la-peine-maximum-pour-la-tentative-de-meurtre-dune-joggeuse-a-rocbaron.2329945.html

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(apparemment drame de la période critique septennale des 28 ans - rythmes courts  le 19 août 2013 ?)

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