dimanche 7 juin 2015

acquitté

Assises de l’Oise : le pompier professionnel acquitté en appel du meurtre de sa femme à Humbercourt
En première instance, Ludovic Chabé avait été condamné à 12 ans de réclusion pour le meurtre de sa femme Françoise, le 26 février 2005 à Humbercourt, près de Doullens. (...)Dans la salle, le silence contraste avec le bruit et la fureur de six jours pendant lesquels se jouait le sort de cet homme de 39 ans. Dans quelques minutes, il saura s’il retourne dire bonne nuit à sa fille ou si la jeune femme dont il écrase les phalanges devra annoncer à la gamine de six ans que papa est parti pour un long, très long voyage d’affaires. Sur le banc des parties civiles, une autre famille, un autre clan regarde durement mais sans ciller l’autre, la nouvelle, celle qui a succédé à leur fille Françoise dans le lit et le cœur de Ludovic. Françoise, originaire de Saint-Pol-sur-Ternoise, qui travaillait à Beaumetz-les-Loges, près d’Arras, que son mari a découverte morte, étranglée à 24 ans, un matin. Enfin, la sonnette retentit. La cour prend place. Les visages des jurés sont graves mais comme apaisés. « À la question “Ludovic Chabé est-il coupable du meurtre de sa femme, le 26 février à Humbercourt ?”, la réponse est non. En conséquence, M.Chabé, vous êtes acquitté » : il reste hébété. Puis on pleure, on s’étreint. Mais personne ne rit ni ne sourit. C’est trop fort, trop tôt, trop triste, aussi, d’avoir attendu dix ans. Me Philippe Valent se tient à l’écart. Chabé, il le tient à bout de bras depuis neuf ans et il l’a gagné, ce fichu procès. Peut-être pas vendredi – ce n’était pas la plus brillante de ses plaidoiries –, plutôt mardi, quand il a interrogé l’expert légiste pour lui faire reconnaître qu’en déterminant l’heure de la mort par strangulation, il n’avait pas tenu compte de la demi-heure de réanimation, et qu’en conséquence, il convenait de la fixer au plus tard à 9h30. Or Chabé, de retour d’une garde, ne pouvait pas être à Humbercourt à 9 h 30. Même les gendarmes l’ont dit. Le second tournant a eu lieu jeudi, quand un expert psychologue a confirmé qu’un professionnel peut être plongé face à un drame imprévu dans un tel état de sidération qu’il se révélera incapable de pratiquer des gestes de secours sur sa propre femme, alors qu’il sauve des vies à longueur d’année. Face à l’avocat général qui demandait 18 ans de réclusion, les arguments de la défense ont porté.
http://www.lavoixdunord.fr/region/assises-de-l-oise-le-pompier-professionnel-acquitte-en-ia0b0n2870573

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(une donnée trouvée - toutefois incertaine - indique un jour critique intellectuel i9 dans un épisode triplement critique le 26 février 2005) (né 1976 période critique septennale des 28 ans à l'époque)

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