samedi 23 mai 2015

drame

Soigneur tué par des lions : l'ancien directeur du parc de la Haute-Touche condamné
Le soigneur avait été tué par des lions à la réserve naturelle de la Haute-Touche, à Obterre, dans l'Indre, en 2007. Le directeur du parc de l'époque a été condamné vendredi à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Châteauroux.
Le tribunal correctionnel de Châteauroux a reconnu vendredi la responsabilité de Xavier Legendre, directeur de la réserve naturelle de la Haute-Touche en 2007, pour sa responsabilité dans la mort d'un soigneur, tué par des lions. Le 18 octobre 2007, un soigneur âgé de 40 ans, reconnu comme expérimenté, avait été retrouvé mort par sa compagne, dans un enclos. Le soigneur s'était retrouvé bloqué à l'intérieur, en présence de fauves.
 "Récidive légale" reconnue La réserve naturelle de la Haute-Touche étant la propriété du Muséum national d'histoire naturelle, l'établissement a été condamné à 50.000 euros d'amende, en tant que personne morale. Selon Catherine Bayard, avocat de la partie civile, la lourdeur des peines s'explique par la reconnaissance de la "récidive légale", puisque l'un des lions avait déjà tué un soigneur au zoo de Vincennes, en 2001. Lors des débats en avril dernier, le parquet avait requis 18 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende contre Xavier Legendre, et 100.000 euros d'amende pour le Muséum, les deux prévenus n'ayant "pas su mettre en place les règles de sécurité".
http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/2015/05/22/soigneur-tue-par-des-lions-le-directeur-du-parc-de-la-haute-touche-condamne-730275.html

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(2001) Le soigneur était seul face au lion Zoo de Vincennes
 Les enquêteurs de la police urbaine de proximité du XIIe poursuivent leur enquête après la mort, lundi soir, d'un employé du zoo de Vincennes, tué par un lion. Hier, ils ont enfin pu entendre le coéquipier de Philippe Bourlon, seul témoin du drame, inaudible jusqu'alors après avoir été hospitalisé en état de choc. « Le lion et le soigneur n'auraient pas dû se trouver dans le même espace sans protection. » C'est la seule affirmation qu'a pu donner la direction du zoo de Vincennes. Un zoo où le personnel, très profondément touché par la mort de ce jeune soigneur de 23 ans, gardait le lendemain la mine et le regard sombres, essayant malgré tout de vaquer à ses occupations habituelles. L'accident qui a coûté la vie à Philippe Bourlon s'est produit à l'écart des regards , entre 17 h 30 et 18 heures, juste avant que le zoo ne ferme ses grilles au public. Le jeune homme travaillait à ce moment-là avec au moins un coéquipier, comme le veut la procédure habituelle, dans la fauverie, placée sous scellés depuis lundi soir. Une zone couverte, située derrière l'enclos des lions, où les fauves sont dirigés chacun vers sa cage par un sas, pour y être nourris le soir et y passer la nuit. « Un fauve reste toujours un fauve, même en captivité, c'est-à-dire un animal sauvage, qui, sans coup de folie aucun, réagit par instinct de peur et de défense en attaquant, s'il se trouve en présence d'un humain, explique la directrice du parc zoologique de Paris, Claude-Anne Gauthier. Par définition, de ce fait, un félin ne se trouve jamais à proximité directe d'un soigneur sans protection entre eux deux. » Pas même au moment de l'ouverture, manuelle, de la trappe qui permet au lion de retourner vers sa cage, où un soigneur aura placé de la nourriture. Même le vétérinaire, lorsqu'il doit approcher les fauves, ne le fait qu'une fois l'animal endormi à distance.
 « C'est allé très vite » Défaillance technique dans la fermeture de la trappe, ou erreur de manipulation humaine ? L'enquête judiciaire et celle de l'inspection du travail devront déterminer comment et pourquoi Philippe s'est trouvé avec Prince, un lion âgé de 6 ans, l'espace de quelques secondes fatales. « C'est allé très vite. L'attaque d'un animal sauvage ne laisse aucun temps de réaction. » Le lion, une bête de 180 kilos, aurait lâché sa victime immédiatement après lui avoir sauté dessus. Mais Philippe est grièvement touché à la carotide. Il meurt à 19 h 30 à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière où les pompiers l'ont conduit sous escorte, laissant ses coéquipiers, les quarante-quatre soigneurs et l'ensemble du personnel du zoo atterrés. Embauché il y a deux ans, domicilié à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), Philippe était malgré son jeune âge un soigneur expérimenté. « Il a consacré toute sa vie aux animaux. Il avait été à la meilleure école qui soit ­ la pratique quotidienne dans un zoo ­ et connaissait parfaitement toutes les procédures », confient ses employeurs. Le zoo a rouvert ses portes au public normalement dès le lendemain, bien que le coeur n'y soit pas, avec mise en place d'une cellule de soutien pour l'ensemble des collègues du soigneur. Le lion, dont le parquet devra décider du sort, est pour l'instant privé de sortie. La direction du zoo préfère ne l'exposer ni au regard d'un public curieux ni à celui des employés.
http://www.leparisien.fr/paris/le-soigneur-etait-seul-face-au-lion-27-09-2001-2002468107.php

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