jeudi 23 octobre 2014

suicides

Luxembourg. Les suicides au volant ne sont pas faciles à prouver
Parce qu'ils restent d'origine inconnue, certains accidents mortels de la circulation peuvent dissimuler des suicides. Dans un tiers des cas, les accidents sont d'origine inconnue.
Vitesse, alcool et refus de priorité sont les principales sources d'accidents mortels sur les routes. «Mais dans un tiers des cas, les accidents sont rangés dans la catégorie "raison inconnue". Ce qui est un peu fourre-tout», admet-on à la Sécurité routière. De fait, il n'existe pas de statistiques sur les suicides cachés derrière des accidents. «On est dans la spéculation», indique la Sécurité routière. «En l'absence de preuves matérielles tangibles, comme une lettre d'adieu, on n'a que des doutes. Mais les enquêtes ne sont pas légion», reconnaît Daniel Back, le porte-parole de la police grand-ducale. Le doute, en l'occurrence, apparaît lorsqu'aucune trace de freinage n'est visible ou quand le conducteur ne porte pas sa ceinture de sécurité. «Mais même dans ce cas, qui dit qu'il n'était pas dans les habitudes du chauffeur de ne jamais porter la ceinture?», interroge ainsi Daniel Back. «Même chose pour l'absence de freinage. Cela peut aussi être dû à de l'inattention, à cause de l'utilisation d'un smartphone ou d'un assoupissement», complète la Sécurité routière. La difficulté à établir la réalité d'un suicide se mesure jusque chez les assureurs. «Parce qu'il est volontaire, l'accident lié à un suicide n'est pas couvert, informe Marc Hengen, administrateur à l'Association des compagnies d'assurances. Mais il n'est quasiment jamais possible de prouver un suicide. Ça reste une hypothèse. Or, les assureurs ne raisonnent pas avec des hypothèses». Sur le premier semestre 2014, deux des onze accidents mortels dans le pays ont pour origine une mort naturelle, un malaise ou un suicide.
http://www.lessentiel.lu/fr/news/luxembourg/story/15812003

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