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Mort en garde à vue, au Havre : le corps rendu à la famille deux mois après.
Le père de famille âgé de 42 ans qui avait été retrouvé mort dans une cellule du commissariat du Havre, jeudi 7 août 2014, venait à peine d'être placé en garde à vue, après un différend dans un magasin de jouets à Gonfreville-l'Orcher.
 L’homme de 42 ans qui avait été découvert mort dans une cellule du commissariat du Havre, le 7 août 2014, une demi-heure après son placement en garde à vue, va « enfin » pouvoir être inhumé. Le certificat de décès a été délivré par les autorités à la famille du défunt en ces vacances d’automne. Soit deux mois et une semaine environ après le drame, qui reste non élucidé. C’est déjà effroyable d’apprendre que son mari vient de mourir. Ça l’est encore plus d’attendre plus de deux mois pour pouvoir l’inhumer et ainsi commencer à faire son deuil », s’indigne le bâtonnier Me Patrick Ben Bouali, représentant de la partie civile dans ce mystérieux dossier.
Le quadragénaire, père de famille, doit être enterré durant ces congés du mois d’octobre, en Tunisie. Aucune violence, ni avant, ni après l’interpellation Pourquoi ce Havrais avait-il été interpellé, dans la matinée du 7 août ? « Il était soupçonné d’avoir commis des perturbations dans un centre commercial et de rébellion lors de son interpellation », indiquait Francis Nachbar, le procureur de la République du Havre, au lendemain des faits. À l’époque, une seule certitude : l’homme n’a subi aucune violence, ni avant, ni après son arrestation, même s’il avait effectivement eu un différend avec des employés du magasin de Gonfreville-l’Orcher dans lequel il se trouvait, avec son fils, pour réclamer le remboursement d’un jouet qu’il estimait défectueux. L’autopsie et les analyses toxicologiques n’ont rien expliqué du décès Si l’examen de corps réalisé aussitôt a pu confirmer l’absence de traces éventuelles de coups, l’autopsie, elle, « n’a rien révélé sur l’origine du décès soudain de cet homme », confiait, toujours en août, une source judiciaire. Quant aux résultats des analyses toxicologiques et anatomo-pathologiques (étude des organes) pratiquées par les experts, eux, ils ont tardé à tomber. Interrogé en septembre, le procureur du Havre qui a confié l’enquête au Service régional de police judiciaire avait alors regretté que ces examens approfondis n’aient pas, non plus, expliqué la mort du quadragénaire. Contacté mercredi 22 octobre 2014, le SRPJ affirme que l’enquête est toujours en cours…
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