jeudi 26 décembre 2013

décès

Carcassonne : prêtre retrouvé un mois après sa mort, un drame de la solitude
Le prêtre vivait coupé du monde dans son logement depuis quinze ans.
L'abbé Campourcy, âgé de 83 ans, est décédé à son domicile de Maquens où il vivait seul. Son décès remonterait à la mi-novembre. Il vivait seul, comme un ermite. Et ce que l'évêché redoutait de longue date a fini par arriver. Maurice Campourcy, 83 ans, ordonné prêtre voici plusieurs décennies, a été retrouvé mort, mardi vers 12 h 30, dans sa maison située à l'écart du hameau de Maquens où, retiré des affaires religieuses, il séjournait depuis quinze ans. Le décès remontait manifestement à plusieurs semaines, comme en témoigne l'amas de courrier dans sa boîte aux lettres, dont les plus anciennes ont été postées vers le 11 novembre. "J'étais venu plusieurs fois lui apporter un petit cadeau, comme avant chaque Noël, mais il ne répondait jamais, explique Philippe Cazanave, conseiller municipal délégué aux hameaux. Ce mardi, nous sommes entrés par la fenêtre et nous l'avons découvert gisant entre le lit et le couloir". .
"Éviter ce drame de la solitude" La police nationale, qui a bénéficié du concours d'un médecin ayant assuré la levée de corps, a confirmé l'origine naturelle de la disparition. Luc Caraguel, vicaire général de Carcassonne, le bras droit de l'évêque, regrettait amèrement, mardi après-midi, ce décès. Non pas en raison de l'âge du défunt, mais des circonstances de sa mort. . L'évêque lui rendait visite une fois l'an "Notre évêque lui rendait visite une fois par an. Maurice Campourcy vivait seul, entretenant peu de relations avec l'extérieur. Monseigneur lui avait proposé plusieurs fois d'intégrer la maison de retraite des prêtres (Maison de Béthanie, à Carcassonne), mais il avait toujours refusé. Il avait même rejeté le système de téléalarme. Il est donc mort seul. Nous aurions voulu éviter ce drame de la solitude. Mais c'était son choix, et nous ne pouvions aller contre." Selon Luc Caraguel, Maurice Campourcy, originaire de Coursan, avait servi dans la Haute Vallée de l'Aude et dans les Corbières. Mais auparavant, il avait expérimenté la vie monacale, sans succès, avant de se mettre à la disposition du diocèse. . Il avait trouvé son désert biblique Vivant reclus depuis quinze ans à Maquens, l'homme d'église était peut-être revenu à ses premières amours, trouvant en quelque sorte son désert biblique dans ce hameau du sud-ouest de Carcassonne.
http://www.lindependant.fr/2013/12/25/un-ancien-pretre-retrouve-un-mois-apres-sa-mort,1828519.php

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c'est un décès à l'entrée dans la période critique septennale des 84 ans après un "désert biblique" de deux septennats qui semble donc remonter à la période critique septennale des 70 ans.
nos jours et périodes critiques sont aussi des "portes et portails", ici pour prendre la retraite, mais aussi, comme souvent, pour quitter la vie. c'est aussi par eux que nous naissons au monde...
un drame de la solitude, peut-être parce que nous n'avons pas encore trouvé la solution pour "vivre ensemble séparément" et concilier le choix de la tranquillité et l'isolement de l'ermite sans que celui-ci ne tombe dans les oubliettes de la société... 
possible aussi qu'en qualité de prêtre, la personne ne se soit jamais sentie seule...

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