jeudi 19 septembre 2013

drame

REIMS (51). Un Rémois de 34 ans (32 au moment des faits) comparaît aujourd’hui et demain devant la cour d’assises de la Marne pour le meurtre de son fils, âgé de quatre ans. Détenu depuis à la prison de Châlons-en-Champagne, il encourt la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de plus de 20 ans pour homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de quinze ans.
Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2011, Abdelkader Zenguel avait battu à mort le petit Mohamed dans l’appartement qu’ils occupaient au 3e étage d’un immeuble situé au 53, boulevard Pommery à Reims. Peu après minuit, la police était intervenue à l’appel du voisinage alerté par le fracas et les hurlements de l’enfant. Tandis que le père s’acharnait sur le garçonnet, les policiers étaient demeurés impuissants devant la porte du logement avant que les sapeurs-pompiers ne parviennent à l’enfoncer une dizaine de minutes plus tard. Hélas trop tard. Une demi-heure de massage cardiaque n’avait pas suffi à réanimer le bambin.
Dément ou truqueur ? À l’intérieur, les forces de l’ordre avaient découvert un logement sens dessus dessous. Pris d’un accès de démence, le père avait brisé meubles et objets avant de s’en prendre à son fils. Le procureur de Reims avait alors expliqué que les parents du petit Mohamed étaient en instance de séparation. La mère avait provisoirement quitté le domicile conjugal pour trouver refuge dans sa famille, à Charleville-Mézières, et devait récupérer son fils quelques jours plus tard. « Il y a eu des violences au sein de ce couple. L’enfant a pu en être le témoin, sinon la victime », avait commenté le magistrat. Abdelkader Zenguel avait été interné en unité psychiatrique pendant trois jours avant d’être placé en garde à vue et entendu par la police. L’autopsie de l’enfant effectuée au lendemain du drame, avait conclu à des « violences et des coups très sévères, peut-être portés avec des objets en plus des coups de poing », selon un enquêteur. Le procès qui s’ouvre aujourd’hui à Reims devra dire si le discernement du meurtrier, au moment du drame, était « aboli » ou simplement « altéré », ainsi que le code pénal en fait la distinction. De même, avait-il totalement ou partiellement perdu le contrôle de ses actes ? Dans les premiers cas, un meurtrier peut-être déclaré pénalement irresponsable. Dans les seconds, il reste punissable au regard de la loi.
http://m.lunion.presse.fr/region/il-a-battu-a-mort-son-fils-de-4-ans-ia0b0n205733

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