Tribunal de Narbonne : Bébé secoué, car "il pleurait trop"
Henri, 37 ans, a déjà purgé 9 mois et demi de détention provisoire dans le cadre de cette affaire de 'bébé secoué' qui conduisait ce père, hier, au tribunal.
Les faits ont eu lieu dans la nuit du 30 au 31 décembre 2010. Le bébé de 3 mois sera amené à l'hôpital pour un 'raidissement du corps'. Les professionnels de santé découvrent des traumatismes de type non accidentels.
Le couple - la mère est depuis décédée dans un accident de scooter fauché par un automobiliste ivre - a affirmé : "Le bébé est tombé de la table à langer". Mais le 4 janvier, le père déclarera à la police : "C'est moi qui l'ai secoué, il pleurait beaucoup. Ce jour-là, j'étais plus énervé que d'habitude. J'avais des soucis". Le président : "Qui a eu l'idée de parler de table à langer ?" - "C'est moi, j'avais peur des problèmes". Des marques anciennes antérieures aux faits ont aussi été relevées sur le corps du nourrisson : tassement des vertèbres, fracture au tibia.
Le prévenu n'était pas poursuivi pour ces coups, dont l'auteur n'a pas été identifié. Pour la partie civile, Me Fornairon a souligné que le bébé - aujourd'hui âgé de 3 ans - a subi ces violences "pour toujours". Quant à la défense, Me Calvet se posait la question de ce passage à l'acte envers "cet enfant désiré" ? Le tribunal a condamné le père à 2 ans de prison ferme dont 15 mois avec sursis et deux ans de sursis mise à l'épreuve. Peine déjà effectuée lors de la détention provisoire.
http://www.lindependant.fr/2013/09/28/bebe-secoue-car-il-pleurait-trop,1793989.php
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pour comprendre un peu mieux ce passage à l'acte envers "cet enfant désiré" il faut peut-être regarder la situation de chacune des personnes le soir du 30 décembre 2010, et c'est fréquemment le jour critique émotionnel que l'on trouve chez le "secoueur" alors que le jour critique physique se retrouve chez le bébé qui pleure.
autre élément à prendre en compte ici : le moment de l'entrée dans la période critique septennale des 35 ans du père.
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