La justice visée par une plainte après deux agressions sexuelles à Colombes
Début août, deux agressions sexuelles particulièrement violentes ont eu lieu à Colombes (Hauts-de-Seine). L'auteur de ces faits a été identifié. Il s'agit d'un récidiviste qui était à la prison de la Santé où il bénéficiait d'un régime de semi-liberté. La mère d'une des victimes porte plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui".
L'incompréhension à Colombes dans les Hauts de Seine.
Début août, un homme a agressé sexuellement deux femmes. Des agressions particulièrement violentes. Cet homme, un récidiviste de 26 ans, a vite été identifié par la police. Il était en régime de semi-liberté et dépendait de la prison de la Santé.
Au moment des faits, le 7 août, il était censé avoir regagné sa cellule depuis plusieurs heures. Selon une source judiciaire, il avait prétexté des raisons "médicales" pour rentrer à 21h au lieu de 18h. Il est finalement retourné à la prison de la Santé vers minuit, alcoolisé, des traces de sang sur ses vêtements.
Remettre "en liberté de ce genre d'énergumène, c'est de l'incompétence gravissime" (la mère d'une des victimes)
La mère de l'une des deux victimes toujours dans le coma, Guislaine Stenger, a décidé de porter plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui". Elle ne comprend pas comment un détenu dangereux, déjà condamné par le passé pour agression sexuelle, a pu bénéficier d'un régime de semi-liberté.
Pour Guislaine Stenger, c'est une faute de l'administration pénitentiaire et de la justice. "Cette personne là n'aurait pas dû se trouver dehors", a confié Guislaine Stenger à France Info assurant qu'elle ne faisait "aucune polémique sur la semi-liberté". Elle estime que "certains n'ont pas fait leur job. Tous les policiers qui ont eu affaire à lui à un moment donné ou à un autre s'entendent tous pour dire que c'est un animal, une bête féroce". La mère se révolte : remettre "en liberté de ce genre d'énergumène, c'est de l'incompétence gravissime".
La question du suivi
Selon l'avocat de l'une des victimes, Gilles-Jean Portejoie, le problème est également celui du suivi du détenu. Il était censé travailler dans une épicerie mais il s'avère qu'elle était fermée durant le mois d'août. "On accorde une semi-liberté à quelqu'un parce qu'il a un contrat de travail", explique l'avocat, "or, ce contrat était suspendu pendant les vacances de l'entreprise et personne ne s'en est rendu compte ?".
En pleine réforme pénale, l'administration pénitentiaire se retranche derrière l'enquête en cours. Aucun commentaire n'a été fait pour l'instant.
http://www.franceinfo.fr/faits-divers/colombes-plainte-pour-mise-en-danger-d-autrui-contre-un-violeur-recidiviste-1122813-2013-08-28
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