jeudi 29 novembre 2012

dépressif

Avignon : dépressif, a-t-il voulu mourir sur la route avec son ami ?
Accusé d'homicide involontaire, il maintient la thèse de l'accident
À la barre du tribunal correctionnel d'Avignon, assis dans son fauteuil roulant, deux broches lui transpercent la jambe gauche. Sébastien porte encore les stigmates d'un petit matin tragique sur le pont Daladier à Avignon, le 18 août dernier.
Ce jeune garçon de 18 ans à peine, poursuivi pour homicide involontaire, conduisait alors une Saxo achetée quelques heures auparavant pour 250 euros. Pas de permis de conduire, pas d'assurance, une vitesse excessive sur le pont et du cannabis fumé la veille : le cocktail a des conséquences dramatiques. La Saxo s'encastre dans un poteau, littéralement disloquée, Sébastien est gravement blessé aux jambes. À ses côtés, son ami Anthony est mort. À l'évocation des circonstances de l'accident, le président s'interroge, fort des déclarations du prévenu en garde à vue puis face à l'expert psychiatre. "Vous aviez l'intention de vous suicider à l'époque, indique le président. S'agit-il d'un accident ou d'un acte volontaire ?" Dans ses auditions au commissariat, Sébastien en proie à une dépression profonde et ancienne, indiquait en effet que le véhicule avait été acheté pour son suicide et qu'il voulait ensuite "passer du temps avec ses amis et les voir une dernière fois". "Je pleure sa mort" "Jamais je ne voulais l'emporter avec moi !" objecte Sébastien qui, lui, parle bien d'un accident, de la voiture qui part sur la gauche, de son obligation de braquer brusquement et du choc effroyable. "Je pleure sa mort, je pleure pour sa famille, je ne voulais pas cet accident" insiste le jeune prévenu. Une défense à laquelle ne croit guère l'avocat de la maman d'Anthony. "
A-t-il eu suffisamment de cynisme pour l'avoir emmené dans son suicide ? tonne-t-il. Il a acheté la voiture pour se suicider et sur la route, il n'y a aucune trace de freinage, ni de ripage, il allait droit dans le poteau". L'avocate du papa d'Anthony enfonce le clou et parle d'un "irresponsable qui n'a pas conscience des conséquences de son acte et qui a amené Anthony à la mort". Une mort qui a enlevé aux siens un adolescent décrit comme "le soleil d'une famille, qui fédérait tout le monde". En défense, l'avocate du prévenu assure que son client "n'a pas souhaité tuer Anthony, qu'il roulait vite et qu'il a perdu le contrôle". Elle parle d'un "jeune perdu", mais indique pourtant que la veille des faits, il cherchait bel et bien une voiture pour mettre fin à ses jours, qu'il a envoyé un texto à sa mère dans la soirée du 17 août, mentionnant un évocateur "au revoir", ajoutant encore qu'en juillet Sébastien s'était tailladé les veines... Pour le procureur Laure Chabaud, "la prise de risque est manifeste". Elle considère que le prévenu "a cumulé tous les ingrédients pour que l'on en arrive là". Elle requiert la peine de 10 mois d'emprisonnement et l'interdiction de passer son permis de conduire pendant deux ans. La décision du tribunal correctionnel a été mise en délibéré au 16 janvier 2013.
http://www.laprovence.com/article/actualites/avignon-depressif-a-t-il-voulu-mourir-sur-la-route-avec-son-ami

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peut-être que l'examen de la situation cyclique en dirait plus sachant jour critique émotionnel est jour du suicide et jour critique physique est jour des accidents...

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