Accusé de maltraitance sur leur fille adoptive, un couple clame son innocence
Un couple, accusé d'"actes de torture et de barbarie" sur leur fillette adoptive, comparaît à partir de lundi devant la cour d'assises des Yvelines, où il entend clamer son innocence.
Pascal et Malika Campin, 45 et 50 ans, sont soupçonnés d'avoir fait subir de mauvais traitements à leur fillette, K., adoptée en 2005, aujourd'hui âgée de 8 ans.
"Les parents se disent innocents", ont déclaré à l'AFP les avocats des parents, Me Françoise Cotta et Me Gilles Antonowicz. "Il s'agit d'un dossier extrêmement complexe sur le plan médical", a ajouté Me Antonowicz.
Durant trois semaines, une trentaine de médecins et experts vont se succéder devant la cour d'assises de Versailles.
Une enquête a été déclenchée en octobre 2007 après un signalement de l'hôpital Necker à Paris, où la fillette avait été hospitalisée cette année-là à quatre reprises en deux mois. La petite fille présentait diverses anomalies osseuses, ophtalmologiques, ORL, cutanées et hépatiques.
La fillette avait été retirée à sa famille.
L'hypothèse d'une maladie génétique, appelée "incontinentia pigmenti", avait été évoquée par un médecin et les parents, mais une expertise génétique en 2009 a exclu ce diagnostic.
L'équipe médicale de Necker avait soupçonné des actes de maltraitance après avoir constaté l'absence de récidive des symptômes lors d'une hospitalisation prolongée de la petite fille.
Selon une infirmière, K. disait que sa mère la mordait et lui enfonçait une fourchette "très fort" dans la bouche. Une aide soignante et un infirmier qui avaient soigné K. à cette époque, ont également observé que la fillette avait répété "pas taper moi, pas taper" quand ils avaient tenté de l'approcher.
Entendus par les enquêteurs, les parents avaient contesté tout acte de violence. Selon la mère, qui a estimé que sa fille était "détraquée psychologiquement depuis son hospitalisation", la fillette perdait des dents en mangeant et était "insensible à la douleur".
Le père, ingénieur diplômé d'HEC, a assuré pour sa part devant les policiers que son épouse était une "super mère" et qu'elle n'avait pas frappé l'enfant. Il a évoqué une possible maladie inconnue.
Selon un compte-rendu médical établi en 2009, K. a subi une perte complète de l'oeil droit.
Un collège d'experts avait indiqué en 2010 que la pathologie pouvait "s'inscrire dans le cadre du syndrome de Munchausen par procuration", une affection rare, qui touche d'ordinaire les mères, qui pour faire reconnaître leur souffrance, utilisent le corps de leur enfant, plutôt que le leur, pour attirer l'attention en leur faisant produire des symptômes psychiques ou physiques.
L'association Enfance et Partage s'est constituée partie civile pour ce procès dont le verdict est attendu le 31 mai.
Source : AFP le 12 mai 2012
http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=14072&hl=
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l'examen de la situation cyclique des trois personnes le jour des incidents (si l'on dispose de dates) permet parfois de voir s'il y a un lien (syndrôme de Munchhausen ou simplement violences pourraient correspondre au jour critique émotionnel par exemple)
édit 31/05 : la mère adoptive a été condamnée à 12 années de prison, le père acquitté...
2005 pourrait bien correspondre à la période critique septennale des 42 ans...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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