Un forcené avec deux couteaux
Les violences conjugales constituent pour le procureur une priorité pénale. Mais elles se suivent sans toujours se ressembler.
Le 27 février, à Lambersart, une jeune femme apeurée se réfugie dans un supermarché. Elle explique aux vigiles que son mari s'est saisi de deux couteaux et que, frappée à coups de poing et menacée, elle a dû se sauver. Mais, dans l'appartement situé non loin du magasin, elle a dû laisser ses trois enfants avec le forcené.
Effectivement, à la fenêtre de l'appartement tout proche, les surveillants aperçoivent un homme qui brandit deux couteaux. « Ce sont des couteaux à pain pas des couteaux à steak », corrige, hier dans le box, Abdelkrim Z., 47 ans, qui a l'air très perturbé.
« Je les aime trop ! »
L'homme a été rapidement maîtrisé. Il conteste, sans contester, tout en contestant. À tel point que Me Patrick Lambert, son avocat, est obligé de mettre les points sur les i : « Je l'ai frappée mais je n'aurais rien fait de plus, je les aime trop ! La seule solution, c'est que j'aille en prison ! » On apprend alors que le prévenu a menti en affirmant avoir bu comme un trou et pris des stupéfiants. Les tests prouvent qu'il n'en est rien. « Je voulais me charger au maximum », dit-il.
Selon la victime, son mari est d'une jalousie féroce, ce qui expliquerait les disputes récurrentes. Quant aux coups, on reste dans le vague. Le procureur René Babelære nuance : « Au départ, on avait un forcené. Mais la victime a refusé de voir un médecin légiste et elle n'est même pas là aujourd'hui. On sait par ailleurs que le prévenu a déjà été condamné pour des violences sur sa femme mais cette dernière semble bien lui avoir demandé de revenir ». Bref, « la victime a pris une part des risques volontairement », estime le procureur.
Le prévenu se lamente toujours : « Nous étions heureux et, brusquement, elle veut que je dégage. Tout s'est évaporé. Je ne peux qu'aller en prison ». Me Patrick Lambert soupire : « C'est une histoire qui tourne mal depuis deux ans. Il faudrait quasiment forcer ces deux-là à se séparer. Il faut tout simplement qu'ils tournent la page et divorcent ».
Jugement : 15 mois de prison dont 12 de sursis avec mise à l'épreuve mais sans mandat de dépôt.
http://www.nordeclair.fr/Actualite/Justice/2012/02/29/un-forcene-avec-deux-couteaux.shtml
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peut-être là aussi faudrait-il voir du côté de la situation cyclique de chacun des époux : 47 ans est une année pulsions mais du côté de l'épouse dont il est dit "Nous étions heureux et, brusquement, elle veut que je dégage (...) « C'est une histoire qui tourne mal depuis deux ans.
ce qui pourrait bien avoir l'air d'un passage dans une période critique septennale (âge de l'épouse pas connu)...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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