mercredi 22 février 2012

aveux

Meurtre du pont de Neuilly : la Crim' a-t-elle extorqué des aveux ?
Condamné à tort à 18 ans ans de réclusion, Marc Machin a raconté mardi devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine les pressions qu'il aurait subies pendant sa garde à vue pour avouer un meurtre qu'il n'avait pas commis.
Comment les enquêteurs de la Brigade Criminelle ont-ils réussi le 13 décembre 2001, douze jours après la mort de Marie-Agnès Bedot,à faire avouer ce meurtre à un innocent? C'est ce qu'a cherché à comprendre mardi la cour d'assises des Hauts-de-Seine en interrogeant les enquêteurs de la police judiciaire qui ont à l'époque entendu Marc Machin, et en laissant ensuite la parole au principal intéressé qui a passé sept ans derrière les barreaux pour un crime qu'il n'avait pas commis.
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40 heures de garde à vue et quatre auditions
Interpellé le 13 décembre 2001 et conduit au 36 quai des Orfèvres (IVe), Marc Machin a passé près de 40 heures en garde à vue et été entendu à quatre reprises. Au cours des quatre premières auditions, le gardé à vue a affirmé n'avoir rien à voir avec ce meurtre. Il n'est passé aux aveux qu'après avoir été interrogé par un certain Monsieur M.*, enquêteur "expérimenté" de la Crim'. Bizarrement, il n'y a eu aucune trace écrite de cette audition, comme l'a relevé l'avocat général, Philippe Courroye.
"Un travail psychologique pour obtenir des aveux"
Selon Marc Machin, Monsieur M. l'aurait "pris à part". "Il m'a fait du chantage en parlant de mon père comme son collègue (le père de Marc Machin était policier ndlr"). Il m'a dit 'Avoue!' Soulage-toi (...). Il m'a dit 'Tu es un fils de fonctionnaire. Nous on sait que tu n'avais pas l'intention de la tuer cette pauvre dame, tu voulais juste l'agresser. Moi j'étais étranger à tout cela mais j'étais dans l'incapacité de prouver mon innocence. J'étais un gamin apeuré de 19 ans. Je tremblais de froid. Monsieur M. m'a offert un chocolat chaud, un gilet, un paquet de cigarettes. Il a fait un travail psychologique pour obtenir des aveux. Ils avaient des résultats à transmettre à leur hiérarchie". A bout, Marc Machin aurait alors reconnu le meurtre qu'il n'avait pas commis, avant de se rétracter le 8 janvier 2002. "Je ne suis peut-être pas meilleur que Monsieur Sagno, a-t-il dit. Je ne suis pas un ange mais je fais un travail pour m'améliorer. J'ai perdu ma mère et ma grand-mère très jeune. Qu'est-ce que je vais tuer une mère de famille? Ca va pas la tête!"a-t-il lancé à la cour.
Le parquet charge la police
Philippe Courroye, avocat général, convaincu de l'innocence de Marc Machin dans ce meurtre, a alors démonté l'enquête visant ce "coupable idéal". A contre-emploi, le parquet s'en est pris à la police et à ses méthodes, et plus particulièrement à celle de Monsieur M. qui aurait extorqué les aveux.
L'avocat général a rappelé le manque de preuve contre Marc Machin et la fragilité des témoignages soulignant qu'il n'y avait "pas d'empreinte", "pas d'ADN", "pas de reconnaissance formelle de la part des témoins".
http://www.blogger.com/post-create.g?blogID=4813911213920244538

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l'explication des aveux de Marc Machin se trouve probablement dans sa situation cyclique du jour de l'interrogatoire (triplement critique) : le jour critique émotionnel est notre jour de fragilité, notre "jour de vérité" et c'est ce jour là qu'il faut interroger un suspect... avec précaution toutefois car s'il risque ce jour là plus qu'un autre de faire des aveux.... le danger est que si on insiste on arrive - en raison de l'état de fragilité psychologique ce jour-là... de faire avouer n'importe quoi... (1)

or Marc Machin se trouve dans un jour doublement critique le 13 décembre 2001 (P1 = fatigue physique et i26 jour critique intellectuel) puis le lendemain possible moment des aveux (dès jeudi soir) si j'ai bien compris, dans son jour critique émotionnel E15... le "jour des aveux"...

Décembre 2001 (14/05/1982)
Ve 7 P(18) E(8)
Sa 8
Di 9
Lu 10
Ma 11
Me 12
Je 13 P(1) I(26)
Ve 14 E(15)
Sa 15
Di 16
Lu 17
Ma 18
Me 19 P(7)

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édit 23/02 : du coup j'ai eu la drôle d'idée d'essayer de trouver la date des aveux de Patrick Dils : (né le 30 juin 1970 - aveux du 28 avril 1987 - sous réserve d'exactitude de cette date que j'ai eu un peu de mal à trouver  : et surprise... quasiment la même "configuration" que celle de Marc Machin... (jour critique physique P6 - jour critique émotionnel E15 et jour critique intellectuel i9 = jour triplement critique) (le jour le plus important étant toujours le jour critique émotionnel)
avril 1987 : ((30/06/1970)

Je 23
P(1)
Ve 24
Sa 25
Di 26
Lu 27
Ma 28
E(15)
I(9)
Me 29
P(7)
Je 30















(1) http://rythmescycleshumains.blogspot.com/p/analyser_31.html
(dernier alinéa)

(on pourrait d'ailleurs vérifier le "jour des aveux" de David Sagno, car ils ont tendance à se faire plutôt le jour critique émotionnel). (4 mars 2008 ?)
http://www.metrofrance.com/paris/meurtre-du-pont-de-neuilly-l-accuse-raconte/mlbu!dj2uYtdAoQ99M/

voir aussi :
http://rythmescycleshumains.blogspot.com/2012/02/meurtres-au-pont-de-neuilly.html

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