mardi 13 décembre 2011

bébé enlevé

http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=3747&hl=
Orthez (64) : l'étonnante personnalité de la ravisseuse de Diango, un bébé de deux jours
Dominique Delordia a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, pour l'enlèvement du bébé de 2 jours, à Orthez, en 2008.
Quelle personnalité déroutante. À déconcerter une psychothérapeute aguerrie qui a avoué « s'y perdre et ne plus faire le tri entre le vrai et le faux ». Jugée hier après-midi devant le tribunal correctionnel pour l'enlèvement durant vingt-quatre heures du petit Diango, le 9 décembre 2008 à la maternité de l'hôpital d'Orthez, Dominique Delordi a gardé une partie de ses mystères.
Même si le mobile de son acte a été vite identifié : déjà mère de six enfants issus de deux précédentes unions, elle désirait « donner un enfant » à son troisième mari. Jusqu'aux jours précédents son acte, elle était persuadée d'être enceinte. Au point d'avoir annoncé la nouvelle à son entourage. Mais sans avoir consulté de médecin ni entamer de démarches administratives.
« Une pulsion »
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Appuyée sur des béquilles, la prévenue, âgée de 51 ans, explique son geste, d'une voix faiblarde. « Ce bébé tout seul, ça m'a choquée. Je lui ai fait une bise et je suis partie avec. » En réalité, et comme elle tiendra à le dire, sa mère était dans la salle de bains, « qui fait partie de la chambre ». Elle décrit son geste comme « une pulsion », ce que le président Magnon a, semble-t-il, du mal à croire.
Il invoque des faits troublants : à deux reprises au moins lors des semaines précédentes, la prévenue s'est rendue dans les maternités des hôpitaux de Tarbes et de Pau. Dans la peau d'une démarcheuse de matériel de puériculture auprès de jeunes mères. « Je ne m'en rappelle plus », répond-elle dans un premier temps, avant de lâcher que c'était « peut-être pour voir des bébés ».
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« 20 grossesses »
Sur ce point, le psychiatre, le docteur Delpla, assure que Dominique Delordi ne souffre pas d'une maladie mentale. « Ce qu'elle donne de sa vie à entendre ressemble à un mauvais roman de gare », note le psychiatre. Et de relater plusieurs agressions sexuelles et épisodes traumatisants dont elle aurait été la victime durant son enfance.
Et pour évoquer sa personnalité, le psychiatre emploie les termes de « factice, manipulatrice, affabulatrice, pathomime ». « Elle s'est construite un personnage car celui qu'elle était ne lui convenait pas. »
« Elle s'est construite une forteresse parce qu'elle a été maltraitée », corrige Me Nelly Pétriat, son avocate. Reste que cette tragédie peut être éclairée par le prisme du rapport à la grossesse de cette femme qui a fait de nombreuses fausses couches : « 20 grossesses jusqu'à ses 48 ans » a compté le psychiatre. « Elle avait un désir d'enfant poussé à l'extrême. » Comme son avocate plus tard, l'expert évoque l'hypothèse « d'une grossesse nerveuse ».
En pleurs, les derniers mots de cette femme qui est suivie toutes les semaines par un psychiatre depuis trois ans ont été adressés à la mère de Diango : « J'espère que vous retrouverez la sérénité dans votre famille ».
Hier soir, elle a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans avec sursis (sans mandat de dépôt). Elle devra respecter un suivi sociojudiciaire pendant trois ans. À part sur ce dernier point pour lequel il avait demandé cinq ans, c'était les réquisitions du procureur.
Source : Sud Ouest le 13 décembre 2011

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personnalité déroutante, probablement... moins, si l'on tient compte des pulsions que peuvent engendrer l'arrivée de la période critique septennale des 49 ans...

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