mercredi 23 novembre 2011

drames familiaux

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/societe/201111/21/01-4470195-drames-familiaux-des-menaces-a-ne-plus-prendre-a-la-legere.php
Drames familiaux: des menaces à ne plus prendre à la légère
Pierre Pelchat Le Soleil
(Québec) Diminuer les drames familiaux passe par une plus grande attention portée aux idées, aux propos homicides exprimés par des hommes, selon la directrice générale du Groupe d'aide aux personnes impulsives (GAPI), Valérie Meunier.
«Quand ça arrive, habituellement, ce qu'on constate dans plusieurs rapports de coroner : ces hommes en avaient parlé, avaient fait des menaces dans leur entourage. Souvent, ils avaient consulté des ressources, s'étaient présentés à l'hôpital», indique-t-elle.
«On n'est pas porté à donner de l'importance à des propos homicides. Il y a des gens qui vont dire je vais te tuer, t'arracher la tête comme ils vont dire va chier. Il faut aller vérifier ça. Si la personne dit qu'elle y pense des fois, on doit explorer davantage», suggère-t-elle.
«Il s'agirait juste de poser la question. Est-ce qu'il a déjà pensé d'aller jusque-là? A-t-il eu envie de lui en crisser une? Comment voit-il ça dans sa tête?»
Cette forme d'enquête plus poussée passe par une meilleure formation des intervenants pour dépister les hommes dangereux, à son avis. «C'est devenu une norme de travailler sur le suicide, de poser la question sur le suicide. Ce n'est pas encore la norme d'envisager l'homicide», observe-t-elle.
Cette nouvelle approche permettrait d'en savoir davantage sur le profil des hommes aux idées homicides, les éléments déclencheurs et les meilleures façons d'intervenir sans toutefois avoir la garantie qu'il n'y aura plus de drames familiaux.
L'an dernier, la moitié des 400 hommes qui se sont présentés au GAPI - qui constituent une clientèle à haut risque - ont reconnu avoir déjà eu des pensées homicides et 3 % ont fait une tentative de meurtre. Ces derniers iront chez GAPI après leur incarcération. Les deux tiers de ces 400 hommes ont eu des idées suicidaires. «Ces statistiques sont le reflet de notre clientèle. Ce n'est pas tous les hommes qui ont un profil de violence», a nuancé Mme Meunier.
Potentiel de dangerosité
«Un potentiel de dangerosité ne reste pas nécessairement élevé super longtemps. Une fois que la crise est passée, l'homme n'est pas nécessairement aussi dangereux une semaine plus tard. Il ne conserve pas un potentiel de dangerosité à long terme», dit-elle.
La clientèle du GAPI a évolué au cours des dernières années à la suite d'une plus grande sensibilisation concernant les drames familiaux et la violence conjugale.
«Ce n'est plus comme il y a 15 ans. Avant, la violence conjugale était synonyme de batteur de femmes. Ce n'est plus le cas. Se crier après, les insultes, les claquages de porte, c'est encore très populaire. La majorité des hommes ici vont admettre avoir eu des gestes physiques en disant je l'ai accotée, poussée, lui ai serré les bras, ou brassée pour qu'elle me comprenne», affirme-t-elle.
Plus du tiers des hommes qui participent aux thérapies de groupe du GAPI étaient sans emploi. «On a aussi des médecins, des professeurs d'université, des policiers. Ce ne sont pas uniquement des délinquants», précise Mme Meunier.
La moyenne des hommes en thérapie chez GAPI est de 35 ans. «Le plus jeune avait 18 ans et le doyen, 77 ans. Nous avons une bonne proportion de 18-25 ans. Parmi les jeunes retraités dans la cinquantaine, on en a pas mal», indique-t-elle.

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je pense que l'homicide peut être assimilé à une sorte de suicide, puisque l'intéressé va ensuite être emprisonné pour fort longtemps, voire parfois à vie.
et les pulsions homicides et suicidaires ont tendance à avoir le même moteur et à survenir dans les mêmes moments - moments que l'on peut déterminer à l'avance, ce qui est capital pour la prévention...
ce sont les jours et périodes critiques de nos cycles psychiques et émotionnels.

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