mardi 23 août 2011

meurtre

http://www.ladepeche.fr/article/2011/08/23/1151649-villeneuve-lecussan-il-maquille-le-meurtre-de-son-patron-en-enlevement.html
Villeneuve-Lécussan. Il maquille le meurtre de son patron en enlèvement
Après 3 jours de recherche la police retrouve le corps sans vie du retraité agricole
C'est au cœur du Comminges, en rase campagne, que les policiers du SRPJ de Toulouse ont résolu une énigme criminelle des plus alambiquées. Dimanche soir les enquêteurs ont interpellé un ouvrier agricole de 42 ans, entre Villeneuve-Lecussan et Pinas, au Sud de la Haute-Garonne, soupçonné d'avoir tué et mis en scène le rapt, avec demande de rançon, de son propre patron, Jean Ibos, 75 ans, dit « Jeannot », mort étranglé et dont le corps a été retrouvé dimanche à 18 heures, au milieu d'un champ de maïs. Menées dans la plus grande discrétion pour espérer retrouver l'otage en vie, les investigations qui ont duré près de trois jours ont mobilisé une cinquantaine d'enquêteurs de la police judiciaire.
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édit 24/08 :
http://www.skcenter.org/forum/index.php?showtopic=11372&hl=
Comment expliquez-vous ce qui est arrivé ?
Toute la famille est effondrée. C'est l'incompréhension totale. Tout le monde se demande pourquoi un tel scénario ? On est persuadés qu'il a fait tout cela pour l'argent.
Quelles étaient les relations entre votre famille et le suspect ?
Cet homme a été recruté il y a un an et demi. Il venait de la région de Clermont-Ferrand et gérait une ferme avec son frère. Il est venu ici en avril 2010. Sa femme et ses enfants ont suivi. Tout se passait bien. On avait des relations amicales et proches, au-delà même qu'une simple relation employeur-employé. Il y a encore huit jours, on travaillait ensemble. Il n'y a jamais eu de conflits ni de mauvaises relations entre nous. Mon père était respecté de tous.
Vous parlez d'un immense gâchis… ?
Notre famille est soudée dans la douleur. Mais je pense à l'épouse de cet homme et à ses deux enfants. Il y a deux familles détruites dans cette affaire.
Il aurait tout prémédité ?
C'est évident. Il a fait croire à l'enlèvement de mon père puis a mis en scène le sien pour éviter que les policiers le suspectent. Tout ça pour de l'argent. Mais on était évidemment incapables de fournir ce qu'il demandait. Son scénario était bancal. Les policiers du SRPJ ont fait un gros travail d'enquête pour démonter tout ce qui l'avait mis en place. Ils ont vraiment travaillé intelligemment.
Mais comment a-t-il pu en arriver là ?
Aujourd'hui, on tombe des nues. Il a échafaudé ce plan pour de l'argent. Quand il s'est présenté à nous en avril 2010, il venait de quitter l'Auvergne. L'exploitation qu'il gérait n'était pas suffisante.
Cantaous : un village sous le choc
L'image n'est pas trop forte. Cantaous, petit village de 500 habitants à 6 km de Lannemezan, est encore sous le choc. Personne ne s'explique quel processus a conduit un habitant du village à se rendre coupable du meurtre de Jean Ibos, son patron, mais aussi de monter un tel scénario d'enlèvement. Car la réalité des faits ne correspond pas du tout à l'image du meurtrier présumé. La famille est arrivée il y a un an et demi à Cantaous. Une famille connue et appréciée de tous. Une famille normale, voire ordinaire, très intégrée dans le quartier du Bernet où elle réside dans une maison de location.
Jean-Pierre Afonso, le maire de Cantaous, s'avoue complètement abasourdi. « Le couple et les deux enfants, un petit garçon et une petite fille, sont arrivés à Cantaous il y a environ un an et demi. Lors de leur arrivée, ils sont venus se présenter à la mairie, et ont même organisé un « pot » d'arrivée au quartier. Les deux enfants allaient à l'école, la mère avait un emploi. Le père faisait des sorties au ski avec les enfants du village. Il comptait beaucoup d'amis.
Jamais, je n'aurais imaginé qu'un tel drame puisse se produire. C'était inimaginable avant. Quant à d'éventuels soucis financiers, je ne suis pas au courant. »
Un autre habitant de Cantaous témoigne : « Je connais très bien cette famille avec qui j'ai des relations. Je suis abattu, j'ai des difficultés à manger depuis que j'ai appris ce qui s'est passé. Ce n'était pas un homme à ça.
La famille était très bien acceptée et intégrée. Quant à lui, il était serviable et disponible. Lors de la dernière fête du village, il a été à l'origine d'un repas autour d'un cochon grillé. Vraiment, à Cantaous, c'est le choc. Nous ne comprenons pas. Quant à moi, j'ai envie de savoir ce qui s'est réellement passé. Je sais qu'il venait d'Auvergne, où il était agriculteur et il exploitait la ferme familiale avec son frère. C'est vrai qu'au départ, je me suis posé la question de sa venue à Cantaous, pour un travail d'ouvrier agricole. Mais son intégration dans le village aidant, je n'y ai plus pensé ».

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pour moi c'est un triste exemple, extrême, de ce qui peut se passer dans la tête d'un homme lorsqu'arrive la période critique septennale : nous pouvons alors changer de personnalité et c'est notre Hyde qui prend les rênes un peu à notre insu si nous n'y prenons garde... puisqu'il nous arrive une forme de désinhibition, une sorte d'ivresse septennale, comme j'appelle cet état...
celui-ci peut faire germer des plans incompréhensibles voire aberrants, comme ici ce scénario simplet et simpliste qui ne pouvait qu'échouer, et qui va décimer deux familles et plus...
les psys devraient décidément s'intéresser aux périodes critiques septennales et à leurs effets très variés, pour tenter d'expliquer ce qui est parfois incompréhensible sans cela...

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