jeudi 23 juin 2011

tentative d'homicide

http://www.sudouest.fr/2011/06/23/huit-ans-de-prison-433410-4622.php
Huit ans de prison
Stéphane Duhamel a été condamné hier à huit années de prison. Quand il sortira, il devra se soumettre à un suivi socio-judiciaire.
Le jury a répondu « oui » à toutes les questions. Stéphane Duhamel est coupable de la tentative d'homicide volontaire sur son ex-compagne ; coupable aussi de violences volontaires sur les gendarmes. Il a condamné Stéphane Duhamel, 45 ans, à huit ans de prison puis à un suivi socio-judiciaire pendant dix ans après sa sortie. Ce n'était pas une formalité. Le jury a délibéré pendant cinq heures trente pour aboutir à cette peine, conforme aux réquisitions de l'avocate générale, Marie-Hélène Heyte.
Avant que le jury ne parte délibérer, l'accusé a pris la parole, en dernier. Trois minutes, quatre phrases. Plus quasiment qu'il n'en a jamais dit durant ces trois jours de procès. « Je regrette tout ça. Je n'ai pas menti, quand je dis que je ne me souviens pas. En prison, j'ai même demandé à faire des séances d'hypnose pour me rappeler mais ce n'est pas possible. Je compatis avec la victime. Pour moi, le suivi socio-judiciaire, c'est à vie. »
Devant lui son avocat, Me Philippe Bellandi, écoute. Il vient de faire part, dans sa plaidoirie, de sa « solitude ». Plaider contre les parties civiles et l'avocat général, il y est habitué. Mais « lorsque je me retourne, il y a Stéphane Duhamel. Depuis trente-deux mois que j'ai fait sa connaissance, il me parle de flashs. Je ne peux m'appuyer sur rien ».
Bribe d'émotion
En trois jours, l'accusé a failli lâcher une émotion. Au moment où son conseil livre aux jurés son analyse du passage à l'acte. Trois jours avant qu'il tente de tuer son ex-compagne, tous les deux étaient partis en week-end. « Il s'est mis à genoux devant elle ; elle accepte de se laisser séduire. Alors il se dit "ça y est, c'est gagné". » Le lendemain il va chercher le fils de sa compagne à l'école, prépare le repas. « Mais elle n'est pas prête, regrette même », poursuit Me Philippe Bellandi. « Tout s'est effondré de façon d'autant plus brutale qu'il s'était fait à l'idée que tout était reparti. » Stéphane Duhamel fait une tentative de suicide. Une énième. Dépressif, il l'est. Les psychiatres ont même retenu une altération de son discernement à cause de cette dépression collée à sa peau depuis son enfance. « Celui qui va me priver de mon bonheur, celui qui va me priver de mon amour, il va mourir avec moi », analyse son conseil. Stéphane Duhamel s'essuie le coin d'un œil. C'est le seul moment où est apparue une émotion sur son visage.
Acte maîtrisé ou fou ?
L'avocate générale l'explique de façon plus violente dans son réquisitoire. « C'est la politique de la terre brûlée : si tu n'es plus avec moi, tu n'es plus avec personne. » Elle s'est attachée à démontrer aux jurés que, le 23 octobre 2008, Stéphane Duhamel a maîtrisé l'enchaînement des événements. Tous, de la volonté de tuer son ex-compagne, en voulant d'abord la poignarder puis en l'étranglant, jusqu'à la tentative d'allumer la bouteille de gaz embarquée dans sa voiture, avant d'être interpellé. Sans oublier la collision avec deux voitures de la gendarmerie, pendant la poursuite qui a duré un peu moins d'une heure sur les routes de campagne, et pendant laquelle il téléphonera cinq fois à la gendarmerie
« C'était un acte désespéré, un acte de fou », rétorque Me Philippe Bellandi, levé pour « enlever quelques années ». .............

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si j'ai bien calculé l'intéressé se trouvait, au moment du drame, dans sa période critique septennale des 42 ans...

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