jeudi 9 décembre 2010

suicide

France Télécom
Un cadre gardois s'est suicidé
Une soixantaine d'agents de France Télécom du site du boulevard Natoire, à Nîmes, se sont recueillis, hier matin, sur le parking de l'opérateur, pour exprimer leur tristesse, manifester leur solidarité envers le disparu et sa famille et, de manière secondaire car ils sont encore sous le choc, un sentiment d'injustice. Pareil recueillement a aussi eu lieu, plus tôt dans la matinée, à Alès, où Christian avait longuement travaillé avant d'être muté à Nîmes, il y a quatre ans.
Cet agent d'une cinquantaine d'années, marié et père d'une fille de 13 ans, s'est donné la mort dans son jardin, dimanche, par pendaison. Un acte désespéré qui « prouve malheureusement, affirment les représentants Sud PTT du personnel, que rien n'a réellement changé à France Télécom. On en est déjà à 25 suicides et 15 tentatives de suicide depuis le début de l'année, ce que tout le monde semble ignorer. »
Selon des personnes qui l'ont bien connu, les problèmes professionnels de Christian auraient commencé à Alès, où il était cadre et responsable d'un service technique. « Il a été mis en difficulté en tant que cadre car il défendait son équipe et faisait barrage entre la direction et les agents dont il avait la responsabilité. Ça s'est mal passé, il a même été insulté devant son équipe, avant d'être muté à Nîmes, au prétexte que son poste était supprimé dans le cadre d'une restructuration de service. Ce qui n'était pas vrai puisqu'il a été remplacé dans ses fonctions. »
Arrivé à Nîmes courant 2006, il s'est retrouvé à l'agence commerciale du Mas Carbonnel, comme vendeur puis responsable adjoint de l'agence, alors qu'il refusait d'encadrer à nouveau des gens. « C'était un pur technicien, il n'avait absolument pas de profil de commercial et ne supportait pas l'agressivité croissante des clients qui ne comprennent pas, après n'avoir obtenu aucune solution par téléphone, qu'on ne puisse pas résoudre leurs problèmes », explique une des collègues du disparu.
Fragilisé et écœuré par cette mutation qu'il n'avait pas voulue et se sentant incapable de faire face à ses nouvelles fonctions, Christian, rapporte Sud PTT, a fait une grave dépression et a demandé, mi 2008, à bénéficier d'une disponibilité de deux ans (en Projet personnel accompagné) avant de réintégrer France Télécom, au mois d'août, son projet n'ayant pas abouti.
Il attendait un poste depuis cette date mais aurait été, il y a peu, fortement ébranlé suite à un rendez-vous avec son employeur.
http://www.midilibre.com/articles/2010/12/09/ALES-Un-cadre-gardois-s-39-est-suicide-1476092.php5

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les employeurs pourraient facilement tenir compte des périodes critiques septennales et des dépressions qu'elles peuvent engendrer en situation de fragilité...
pas trouvé l'âge précis de la personne dans le cas présent (hormis l'indication de la cinquantaine : pourraient donc entrer en ligne de compte une dépression septennale des 49 ans (en 2006/2008) la période à risque suivante étant celle des 56 ans...)
jour critique émotionnel ?

un édit suite à un article de LaProvence.com qui donne quelques précisions, et il semblerait effectivement qu'il puisse y avoir un lien avec la période critique septennale des 49 ans... :
http://www.laprovence.com/actu/region-en-direct/nouveau-suicide-a-france-telecom
"Nouveau suicide à France Télécom

Dimanche, C B, salarié chez France Télécom, s'est donné la mort par pendaison, dans son jardin. Après une dépression et deux années passées en disponibilité (en Projet personnel accompagné), ce cadre de 53 ans, marié et père d'une jeune fille de 13 ans, s'apprêtait à réintégrer l'entreprise. "Christian avait passé tous les entretiens qu'il fallait pour sa réintégration. Mais le jour J, il n'avait toujours pas reçu d'affectation, raconte René, son ancien collègue de travail.
Il y a 4 ans déjà, alors qu'il était responsable du groupe des techniciens d'Alès, "la direction n'avait pas apprécié qu'il prenne tant la défense de son équipe, il a alors été muté à Nîmes en tant que commercial. Mais Christian, il n'était pas fait pour ça, ni pour subir la pression qui allait avec. Lui, c'était un technicien", ajoute René. C B est le 25e salarié de l'entreprise à mettre fin à ses jours depuis le début de l'année, selon l'Observatoire du stress et des mobilités forcées France Télécom, créé à l'initiative des syndicats Sud et CFE-CGC."

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