Il annonce son suicide sur Facebook
Un adolescent a été retrouvé pendu mardi matin dans la chambre de son internat à Avignon. Il avait annoncé la veille son geste désespéré sur le réseau social.
Une cellule psychologique a été mise en place dans le lycée © Google Maps
« This is my last day », c'est mon dernier jour. Par ces cinq mots en anglais écrits sur son profil Facebook, mardi vers minuit, les amis de Paul auraient pu penser à un jeu, une provocation, voire à un simple appel au secours d'un gamin en mal de vivre. Il n'en était rien.
Le lycéen d'à peine 18 ans avait déjà pris sa décision: dans la nuit de mardi à mercredi, Paul, originaire de Lamanon, près de Salon-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, et scolarisé au lycée Saint Jean-Baptiste de la Salle à Avignon, est parti en silence dans sa petite chambre individuelle du deuxième étage de son internat.
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« Cela a fait du bien à tout le monde d'être tout de suite en contact avec des spécialistes parce que l'on sait bien qu'en étant confrontés à des adolescents, on est face à de jeunes gens en questionnement perpétuel. Mais entre questionnement et passage à l'acte, il y a un fossé ». Un fossé que Paul aurait déjà tenté de sauter il y a quelques années.
Et pourtant, selon ses camarades de l'internat, rien n'y laissait penser. « Il était solitaire, c'est vrai, glisse Ludovic, un des amis du jeune homme. Parfois même, il mangeait seul... Mais il ne semblait pas avoir des tendances suicidaires malgré cette personnalité réservée. » Lony, le voisin de chambre de Paul : « La veille, on s'est parlé juste avant d'aller se coucher. Il avait l'air d'aller bien. »
« On est dans l'incompréhension totale, déplore de son côté le directeur de l'établissement, parce que rien ne laissait présager ce geste. Paul, c'était un fanatique de musique, il faisait partie d'un groupe dans le lycée qui préparait un super concert pour la fin du mois. C'était un gosse ordinaire, son professeur principal avait reçu sa maman la semaine dernière et tout allait bien. »
L'autopsie confirme le suicide
Dans la sphère scolaire donc, aucun signe avant-coureur n'aurait été décelable. « D'ailleurs malgré cette immense tristesse qui nous habite, nous ne ressentons pas de sentiment d'échec ni de culpabilité, parce que je peux vous assurer que nous accompagnions bien ce jeune, comme tous les autres. Ce geste était impensable », poursuit le directeur, qui souffle être « meurtri » par ce décès.
http://www.francesoir.fr/faits-divers/il-annonce-son-suicide-sur-facebook.68210
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on peut dans tous les cas vérifier la situation des cycles courts d'une personne désespérée : les passages à l'acte ont souvent lieu à l'arrivée d'un jour critique émotionnel... moins fréquemment d'un jour critique physique.
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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