jeudi 25 novembre 2010

violences conjugales

http://www.slate.fr/story/30775/violences-femmes-soigner-auteur
Il faut soigner les auteurs de violences conjugales
En France, une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son compagnon. Une des réponses à ces drames est dans le traitement de ceux qui donnent les coups.

Jean-Yves Nau Journaliste et docteur en médecine, Jean-Yves Nau a été en charge des questions de médecine, de biologie et de bioéthique au Monde pendant 30 ans. Il est notamment le co-auteur de «Bioéthique, Avis de tempête».

L’absurdité croissante du système des «journées mondiales» fait désormais que l’on passe de celle «pour la gentillesse» (13 novembre) à celle «contre les violences envers les femmes» (25 novembre). Alors que la première n’est que futilité, la seconde traite d’un sujet véritablement préoccupant; un sujet que François Fillon avait, il y a un an, décrété «Grande cause nationale 2010». Un chiffre résume l'importance du sujet: en France, une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son compagnon.
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Si l’on fait référence aux résultats —officiels mais objets de diverses controverses– d’une «enquête sur les violences envers les femmes en France», 9,4% des femmes âgées de 20 à 59 ans (soit environ 1,6 million de femmes) avaient, en France, été victimes de violences conjugales au cours des 12 mois précédant l’enquête (parue en 2001); 2,5 % (environ 400.000) avaient été victimes de violences physiques; 0,9 % (environ 160 000) de viols et entre 20 et 25 % de violences psychologiques.
«Ces violences évoluent inexorablement par cycles dont l’intensité et la fréquence augmentent avec le temps, entrecoupés de périodes de rémission pendant lesquelles la femme reprend espoir. .......................
Il n’existe pas non plus de profil-type des coupables. Le président de l'Académie nationale de médecine cite des psychopathes, des paranoïaques, des jaloux compulsifs, etc. «D'autres ont des personnalités "limites". Ce peut être des immatures impulsifs qui deviennent violents à l'occasion d'un événement qui les dépasse.» Dans de nombreux cas (de 30% à 90% selon les statistiques), les auteurs de violences sont alcooliques, «la prise d'alcool, même occasionnelle, facilitant le passage à l'acte. On peut en rapprocher la consommation de substances psychotropes, désormais présente dans 10% des cas».
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je pense que l'on pourrait encore tenir compte de diverses choses que voici, un peu en vrac :

- l'homme effectivement violent et "irrécupérable" qu'il convient d'éloigner et au besoin de surveiller...

- celui à qui il arrive d'être violent sous forme d'un dérapage incontrôlé, parfois répété : il regrette ensuite et essaie de se maîtriser mais n'y arrive pas, ou pas toujours. il est en principe "de bonne volonté" et souvent malheureux de sa conduite... (contrairement au précédent) ; ce couple-là peut parfois être "rattrapé", moyennant une sorte de thérapie lors de laquelle on apprend à vivre ensemble, surtout à discuter (ce que l'on ne sait pas faire car on ne l'a jamais appris), et se respecter.

- la pression morale, pouvant aller jusqu'au harcèlement, que peut faire subir une femme à son époux (et vice versa, bien sûr) et qui va conduire ce dernier à l'exaspération puis au dérapage. il "craque", d'où une éventuelle co-responsabilité...

- l'alcool : ce tabou auquel on n'ose s'attaquer, contrairement à la cigarette, alors que l'alcool fait à mon avis bien plus de dégats... (violence des personnes mais aussi routière)...
si c'est effectivement 30 à 90% des violences, comme dit l'article, on connaît donc l'origine de l'essentiel de la violence conjugale...

- il est remarqué dans le texte ci-dessus que les violences sont cycliques, et entrecoupées de rémission : ce sont probablement les cycles humains, en premier lieu le cycle émotionnel hebdomadaire de 28 jours.

- l'humain a évolué avec l'époque moderne : il faut réviser la notion de couple, de mariage, de monogamie, de propriété de l'autre et des enfants : l'évolution vers la libération féminine a conduit à ce que la femme essaie de se libérer d'un certain nombre de contraintes ce qui est généralement une bonne chose : mais la violence conjugale résulte parfois de cet exercice,  dans la mesure où cette libération est une période à risque en quelque sorte liée à l'apprentissage de la liberté et de la prise de liberté. mais aussi  l'homme n'a pas été invité à participer, à contribuer et il n'est donc pas forcément bien à même de comprendre ces nécessaires changements. on a négligé le fait que cette évolution des rapports homme/femme, époux/épouse ne peut être efficace que si elle résulte d'un exercice, d'un apprentissage réciproque et d'un commun accord...

et, pour en revenir aux cycles qui est le sujet dont je voulais parler :

- il serait intéressant d'effectuer des statistiques : date de naissance des partenaires et date des violences.
on trouverait certainement les cycles qui me préoccupent :

- violences le jour critique émotionnel de l'un ou de l'autre des partenaires, en gestes ou en paroles d'ailleurs...
- violences en période critique septennale : idem
- violences en jour critique physique

(jours critiques - émotionnel et physique - et périodes critiques septennales sont des épisodes de "pulsions", ce qui induit les personnes à être plus sensibles donc irritables à ce moment-là plutôt qu'à d'autres moments : les violences ont souvent tendance à avoir lieu dans ces moments-là, or ces moments sont connus A L'AVANCE, de sorte que l'on peut les prévoir, en tenir compte, s'y préparer, y parer...)

comme dit dans l'article, l'alcool facilite le passage à l'acte entre autre par un effet de désinhibition et probablement de pulsions, aussi. or les jours et périodes dont je parle sont en cause également du fait d'un effet de pulsions/désinhibition de nos cycles naturels et probablement nos hormones. on arrive aisément à imaginer que l'alcool venant en plus dans ces moments-là, il va encore conduire à accentuer le risque...

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