violences familiales

Six mois de sursispour le père violent et trop rigide


dimanche 03.10.2010, 05:07 - La Voix du Nord

P. B. est nerveux. Ce Dechynois de 41 ans, père de famille, n'est pas un habitué de la salle d'audience du tribunal correctionnel. ...
Casier vierge. Jusqu'à ce 15 avril dernier où l'une de ses filles appelle la police : P. B. a bu, beaucoup, et il devient violent. Il a frappé sa femme.
Et ses enfants aussi. Gifles, coups de poing, de coude... Devant les policiers, il reconnaît son ivresse et son problème d'alcool. Mais il nie les violences.

Mardi à la barre, il ne conteste plus. « Mais je ne me souviens plus », dit-il. Les violences commises semblent un cas isolé. Elles ont davantage marqué les esprits que les corps. « J'ai vu mon père frapper ma mère », a déclaré une de ses filles . « Il nous punit souvent quand il boit beaucoup », a rapporté un de ses fils. Un certificat médical établi après les faits du 15 avril évoque un « état anxio-dépressif majeur de chacun ».

« Je n'avais pas toute ma tête et je ne me souviens plus, regrette aujourd'hui P. B. En vingt ans de vie commune, je n'ai jamais levé la main comme ça sur mes enfants. J'étais en pleine dépression. Je ne cherche pas d'excuses, ce n'est pas moi la victime.

» Depuis le mois d'avril, P. B. a scrupuleusement respecté son contrôle judiciaire : il n'a pas revu sa femme ni ses enfants, il ne boit plus et soigne sa dépression. La famille a même des projets pour repartir sur de nouvelles bases. « Qu'est-ce qui vous fait croire que tout va magnifiquement bien se passer ? », s'interroge le procureur. « J'ai eu cinq mois de recul », répond P. B. Le père de famille semble s'être bien repris après son « dérapage » d'avril et pourtant, du côté du ministère public comme du président, ce n'est pas l'enthousiasme. C'est que l'instruction a révélé une éducation plutôt rigide, où la famille dîne à 18 heures et les enfants, dont certains sont adolescents, doivent monter dans leur chambre dans la foulée. « Ça n'a pas toujours été comme ça, se défend P. B. Je n'étais pas dans mon état normal. » Le procureur dénonce « un mode de vie très pathogène. J'espère qu'il l'a compris. Les enfants ont vécu une période terrible ». Elle requiert 4 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve. Le défenseur de P. B. insiste sur le caractère isolé de cette violence familiale et parle d'un homme qui a « déjà grandement subi une peine préventive » en étant tenu éloigné de sa famille pendant cinq mois. Le tribunal l'a condamné à 6 mois de sursis avec mise à l'épreuve de 2 ans. • S. L.
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Douai/actualite/Secteur_Douai/2010/10/03/article_six-mois-de-sursispour-le-pere-violent-e.shtml

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cet article est intéressant dans la mesure où, par certaines phrases typiques,  il reprend et tente d'expliquer un comportement apparemment septennal (à vérifier avec la date de naissance) : l'explication et la solution resteront imparfaites tant que l'on ne s'intéressera pas au mécanisme de l'arrivée d'une période critique (aux alentours de 41 ans et demi) qui va pouvoir modifier momentanément notre personnalité et nos comportements, hélas pas toujours dans le bon sens.

l'alcool n'y est bien entendu pas pour rien, mais l'ivresse de l'entrée en période critique va venir s'ajouter à l'ivresse alcoolique...
il n'est pas improbable que les violences aient eu lieu le jour critique émotionnel qui constitue aussi un élément catalyseur. (aussi très simple à vérifier - jeudi ?)

l'entrée en période critique septennale ne constitue en aucun cas une excuse ou une circonstance atténuante, mais connaître le mécanisme peut aider à prévenir, comprendre et expliquer un comportement : il peut y avoir à ce moment là une tension aggressive particulièrement importante, bien plus qu'en temps ordinaire. le savoir peut aider à se maîtriser, et surtout à se surveiller à l'avance, aussi...