vendredi 15 octobre 2010

drame conjugal

http://www.ladepeche.fr/article/2010/10/15/928147-Meurtre-de-Figeac-le-proces-est-ouvert.html
Figeac et sa région

Ouverture du procès du mari meurtrier
 J B comparait devant la cour d'assises du Lot, à Cahors, pour le meurtre de sa femme Catherine en février 2009. Hier il a parlé de sa vie, de son couple, de leur dérive.
Raconter sa vie, ne rien oublier, parler encore et encore des jours heureux alors que seuls comptent les derniers, les plus tristes, ceux par qui le malheur est arrivé. J B, 49 ans, a tué sa femme Catherine le 22 février 2009, à Camburat. Un seul coup de couteau, fatal. Depuis hier, ce chef d'entreprise sorti de prison en juillet après 17 mois de prison affronte les regards de la cour d'assises du Lot. Celui de la présidente Annie Cautres, de l'avocate générale Magali Norguet, des jurés, cinq hommes et quatre femmes plongés dans l'univers de cette famille longtemps « heureuse ». Enfin ceux tristes des familles. La sienne et celle de la victime. Deux familles que le drame n'a pas séparées.
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 Cathy morte à 39 ans,
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 Lentement, et quelque part sûrement, Cathy s'est enfoncée. Cette déprime, son mari l'a vu venir mais n'a pas réussi à la combattre. Son émotion d'homme n'est pas feinte quand il avoue : « C'est dur de voir quelqu'un qu'on aime se détruire ». Sa femme s'effondre et lui n'arrive pas à réagir. « Je n'avais plus de force. D'habitude, j'étais toujours en train de la remonter. Là, plus rien… » Sa femme tente de se sauver avec des cachets par poignée et des pétards « pour se détendre ». Lui craque quand elle part, début février 2009,
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Dans son box, regard triste, J B semble refaire le film, chercher là où il s'est trompé. Philippe arrive à la barre. Il est l'ami du couple, le confident de « Cathy ». Il a quitté Camburat quelques heures avant le drame, parlé à Jacques son ami moins de 30 minutes avant le geste fatal. « Jacques était déprimé. C'était la première fois que je le voyais comme ça. Face à un butoir qu'il n'arrivait pas à résoudre ». Il a aussi senti la détresse de Cathy. « Je crois qu'elle avait pris la décision de partir. Elle était à bout. ». « Le ressort était cassé ? », interroge Me Martial. « C'est ça. mais je l'ai compris après, trop tard. Autrement, je l'aurais amenée avec moi. »

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toujours délicat de s'intéresser à des drames personnels alors que l'on voit cela de loin, et toujours cette tentation d'y trouver les cycles humains auquels on devrait s'intéresser pour essayer d'éviter de tels drames : peut-être ici une femme qui sombre dans une dépression septennale au moment de ses 35 ans (pas sûr car elle en a 39 au moment du drame, mais certaines dépressions dont on ne sort pas peuvent "s'incruster" sérieusement...) un mari qui entre dans sa période critique et peut-être un jour critique émotionnel et c'est le drame...
il ne s'agit bien sûr pas de trouver des excuses pour un meurtre à coup de couteau mais d'essayer de comprendre ce qui a pu se passer : il faut remonter dans le temps, comme dans un film, pour trouver à quel moment on aurait pu enrayer et modifier le scénario en cours, et c'est là que jouent presque toujours les cycles émotionnels humains... calendriers de nos épisodes à risque...
la majorité des séparations et des problèmes de couple, des drames aussi, de ce fait... semblent liés aux cycles psychiques et émotionnels humains.

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