lundi 19 avril 2010

pédophilie

«Plus d’hommes qu’on ne croit sont attirés par les images d’enfants»
France > pédophilie, internet, viol, psychiatrie
Article posté par Stéphane Bourgoin le Lundi 19 avril 2010 - Librairie 3ème oeil

" Roland Coutanceau est psychiatre-criminologue au centre médico-psychologique de la Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine). Il est à la tête du collectif qui a publié la Violence sexuelle, approche psycho-criminologique (Dunand).

Qui sont ces personnes qui détiennent sur leur ordinateur des images pédo-pornographiques ?

Plus d’hommes qu’on ne le croit sont attirés par ces images d’enfants. Ils sont des centaines à en avoir sur leur ordinateur : les marchands qui font commerce de ces images, et les sujets qui collectionnent toutes sortes d’images pornographiques. Ils sont habituellement attirés par les adultes, mais ont une potentialité d’être excités par des scènes sexuelles mettant en scène des enfants. Le troisième profil, ce sont les pédophiles «exclusifs».

Quels sont les différents profils parmi ces pédophiles «exclusifs» ?

Le fantasme pédophilique est différemment vécu par chacun. Certains luttent contre ce penchant, c’est une souffrance pour eux. Ils sont assez structurés, assez clairs avec leur sexualité pour savoir que le passage à l’acte, ce n’est pas leur truc. D’autres apprennent à accepter leur pédophilie, même s’ils ressentent un malaise. S’ils en ont l’occasion, ils peuvent être amenés à déraper. Enfin, il y a les cyniques, qui se considèrent pédophiles, comme d’autres sont hétéros ou homosexuels. Ils décideront de passer à l’acte parce que c’est mieux en vrai qu’en photographie.

Les adeptes de ces images passent-ils vraiment à l’acte ?

Le taux de passage à l’acte est encore mal connu. Dans le monde, 10% des personnes qui surfent sur des sites de pédopornographie ont déjà été condamnés pour agression sexuelle. Autrement dit, 90% n’ont pas dans leur passé d’agression sexuelle connue. Mais une étude canadienne montre que 40% d’entre eux avouent aux psychiatres avoir déjà agressé physiquement un enfant. On peut en déduire que, en France, parmi les 90% qui n’ont aucun antécédent judiciaire, certains sont peut-être déjà passés à l’acte…

Ces études, par définition, ne prennent pas en compte un éventuel passage à l’acte futur…

Il y a deux facteurs de risque de passage à l’acte. Le degré de fixation pédophilique : est-ce que c’est un pédophile «exclusif», ou secondaire ? Le nombre d’images détenues est aussi un indicateur : les collectionneurs sont plus «exclusifs» que les autres. Et, si un haut degré de fixation pédophilique est associé à une personnalité très égocentrique, très mégalomaniaque, le risque de passage à l’acte est élevé.

Ces images vont-elles faciliter un passage à l’acte, ou au contraire permettre à ces pédophiles de ne pas exprimer leurs pulsions dans la réalité ?

Chez ceux qui ont une personnalité bien structurée, détenir ces images va leur permettre de vivre tranquillement leur pédophilie. Ils vont se contenter d’une vie autoérotique avec elles. Mais d’autres, à force de voir ces images, vont dériver vers la tentation du passage à l’acte.

Comment prévenir ce passage ?

L’idée, c’est d’aider ces personnes à mieux gérer cette fantasmatique pédophilique. C’est de s’assurer, en les suivant, qu’ils évitent de passer à l’acte avec un enfant. En France, ceux qui sont arrêtés en possession d’un grand nombre d’images pédopornographiques sont obligés de se soigner. Et ils sont tous heureux de rencontrer un médecin avec qui en parler. Car ils sont mal à l’aise avec ce fantasme."

Propos recueillis par Tiffany Blandin.

Source : LIBERATION (14 avril 2010

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j'ai pour ma part remarqué que les pédophiles avaient plus tendance à passer à l'acte au moment de l'arrivée d'une période critique septennale ou durant cette période, au point que j'ai appelé une "pédophilie septennale"... la pédophilie qui se distingue de la pédophilie "ordinaire" du fait qu'elle survient avec la période critique septennale et s'arrête souvent avec elle.
c'est un phénomène qui permettrait de faire une prévention efficace puisque l'on connaît alors les périodes à risque, du moins pour certaines catégories d'individus.
les personnes en question sont d'ailleurs souvent inquiètes et prises au dépourvu lorsque surviennent ces pulsions, à l'arrivée de la période critique, et le savoir à l'avance leur permettrait de bien mieux gérer et comprendre la situation.

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