LeParisien :
L’étrangleur évoque un jeu sexuel qui aurait mal tourné
DÉTENU depuis plus de quatre ans et demi, Pascal Thomas avait hâte de s’expliquer devant ses juges. Cet homme de 46 ans comparaît à partir de ce matin devant la cour d’assises des Vosges, à Epinal. Accusé du meurtre d’une femme de 47 ans étranglée en 2005 à Remiremont (Vosges), Pascal Thomas nie avoir voulu tuer sa victime. Il soutient que sa partenaire lui a demandé de lui serrer le cou au cours d’un jeu sadomasochiste qui a mal tourné. Selon l’accusation, aucun élément n’établit que la victime se livrait à de telles pratiques. L’accusé encourt trente ans de réclusion criminelle.
En mai 2005, Pascal Thomas va mal. Cet ingénieur-conseil en informatique traîne sa dépression depuis des semaines. Motif : sa compagne refuse d’avoir des relations sexuelles avec lui, habitée par le sentiment qu’il est « devenu un autre homme ». Père d’un petit garçon, très intelligent, Pascal Thomas n’en reste pas moins un personnage « introverti », et « nerveux ». Sa belle-soeur le compare à un « volcan prêt à éclater ».
Le 29 mai, l’ingénieur va noyer son mal-être dans l’alcool à Remiremont. Dans un bar, il rencontre Catherine, une femme aux facultés intellectuelles modestes décrite comme « gentille » et « naïve ». Le décès récent de son compagnon l’a rendue plus vulnérable encore. Ils boivent ensemble. Pascal embrasse Catherine, qui se laisse faire.
L’ingénieur la suit dans son appartement. A 23 h 25, il se rend à la gendarmerie. « Je viens d’étrangler une femme », avoue-t-il, incapable d’expliquer son geste. Il est mis en examen et incarcéré.
Aucune trace de lutte Pendant des mois, le suspect se dit frappé d’amnésie. En février 2005, il retrouve la mémoire et prétend que Catherine lui a demandé à deux reprises de l’étrangler dans le but d’augmenter son plaisir. Il soutient la thèse de l’accident. « Un médecin légiste a conclu que ses déclarations sont compatibles avec ses constatations sur le corps de la victime », souligne M e Gérard Welzer, avocat de l’accusé. De plus, aucune trace de lutte n’a été retrouvée. Les enquêteurs s’intéressent à la vie intime de la victime. Les ex-partenaires de Catherine sont unanimes : elle n’était pas adepte du sadomasochisme.
Le juge ne croit pas à la version de Pascal Thomas et le renvoie aux assises, décision confirmée par la chambre d’instruction.
« M. Thomas regrette totalement ce qu’il a fait, mais il ne voulait pas donner la mort », insisteMe Welzer. Verdict mercredi.
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nous avons ici une description assez caractéristique d'un scénario de dépression septennale... qui ne disculpe pas l'accusé mais pourrait même plutôt peser contre lui.
les problèmes dans son couple (changement de personnalité qui sont un élément souvent rencontré lors d'une dépression septennale "il est devenu un autre homme" et par la suite "amnésie") de son couple coïncide cependant avec l'arrivée de la dépression septennale des 42 ans, et le meurtre... ou l'accident... (auquel je ne crois pas trop)...
le jour critique émotionnel nous en dirait plus...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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