infanticide

Infanticide de Nérac : l'ancien kiné sera jugé
Article posté par Stéphane Bourgoin le Lundi 9 novembre 2009
Librairie 3ème oeil.

" Franck Fournié accessible à une sanction pénale, ont conclu les experts.

Après avoir tenté d'étrangler son fils âgé de 5 ans, le 10 juin 2008, au petit matin, Franck Fournié, un ancien masseur-kinésithérapeute de 40 ans, l'avait ensuite poignardé avec un couteau de boucher.

Puis il avait prévenu son épouse, infirmière de nuit, de ce meurtre «commis avec une violence inouïe et une monstruosité peu commune», avait conclu le procureur de la République, Pierre Nalbert.

Un acte marqué par un acharnement macabre extrême au terme d'une nuit d'insomnie durant laquelle il aurait eu l'intention de mettre fin à ses jours.

Les docteurs Jean-Claude Chanseau et Roger Franc qui l'ont examiné en prison lors de la deuxième expertise ordonnée par le juge d'instruction ont rendu leur rapport.Ils concluent que Franck Fournié «garde une capacité de jugement le rendant partiellement accessible à une sanction pénale.»

L'ex masseur-kinésithérapeute sera donc renvoyé devant la cour d'assises de Lot-et-Garonne même si ces experts ont estimé qu'il «était atteint au moment des faits d'un trouble psychique ayant gravement altéré son discernement et très gravement entravé le contrôle de ses actes.»

Forces divines et diaboliques

Sur ce point, ces médecins ont pris le contre-pied des premiers experts pour qui le meurtrier «n'était pas atteint- à ce moment- d'un trouble ayant altéré ou aboli son discernement ou le contrôle de ses actes.»

Actuellement placé au SMPR de la maison d'arrêt de Gradignan après avoir séjourné au centre départemental hospitalier de La Candélie, le meurtrier dit avoir agi après avoir constaté «avec effroi des caractéristiques diaboliques chez son fils.» Il tient sur lui-même un discours délirant sur fond de forces divines et diaboliques.

Installé en association depuis 1998 rue d'Albret à Nérac, il avait mis fin à son activité en avril 2008. Le praticien fondait les plus grands espoirs sur son départ à Lille, pour vivre dans l'anonymat. La veille de son passage à l'acte, il aurait exprimé les craintes de tuer son fils lors d'une consultation. Une hospitalisation lui aurait été proposée mais il l'avait refusée.

Quasiment aveugle depuis son plus jeune âge, Franck Fournié avait entrepris des études brillantes à l'Institut des jeunes aveugles de Villejuif ensuite à Limoges. Décrit comme quelqu'un de très intelligent, il était dépressif, seul, sujet au suicide.Il avait d'ailleurs tenté de mettre fin à ses jours à plusieurs reprises, la dernière fois en mars 2008."

Un article de Richard Hecht.

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un ancien article de La Dépêche au moment des faits :
11/06/2008 -
Nérac. Il poignarde son fils de 5 ans
Un masseur-kinésithérapeute de 40 ans a tenté d'étrangler, puis a tué son enfant dans son sommeil, avec un couteau de boucher. Mis en examen pour assassinat, il a été interné hier soir à l'hôpital de la Candélie.

C'est un drame atroce qui s'est déroulé hier, au petit matin, dans une maison avenue Jean-Darlan à Nérac. Un père de famille de 40 ans qui se trouvait seul avec ses enfants la nuit dernière, a tué son fils avec « une monstruosité peu commune et une violence inouïe », a affirmé le procureur hier soir qui a d'emblée parlé d'assassinat. Le corps de l'enfant a été découvert dans son lit à 7 h 10, heure à laquelle l'alerte a été donnée. En vain, l'enfant était mort à l'arrivée des secours. L'auteur présumé, Franck Fournié, masseur kinésithérapeute à l'hôpital de Nérac, a appelé son épouse qui travaille comme infirmière de nuit pour lui révéler l'acte qu'il venait de commettre. L'auteur attendait prostré les gendarmes et il n'aurait pas manifesté de résistance, livrant des déclarations spontanées sur « son geste particulièrement horrible », a encore insisté Pierre Nalbert qui a souhaité rester prudent sur le contexte familial et la vie du couple. L'intéressé est soupçonné d'avoir tenté d'étrangler son fils dans un premier temps, puis comme il n'y parvenait pas, il a pris un couteau de boucher qu'il a planté dans la cage thoracique du petit garçon. Des faits qui se seraient accompagnés d'un acharnement macabre, de source proche de l'enquête.

Comment expliquer une telle débauche de violence qui confine à l'horreur. Le mis en cause ferait l'objet d'un suivi régulier chez un thérapeute pour des troubles psychiatriques anciens, assorti d'un traitement médicamenteux. Un syndrome dépressif émaillé d'une tentative de suicide. Lors de ses aveux, il a expliqué qu'il avait passé une nuit sans sommeil à ruminer des idées noires avec un épisode aigu à 6 heures du matin, où il aurait eu l'idée de tuer son enfant. L'auteur n'a pas été en mesure d'expliquer son acte. Pourquoi lui seul et pas la petite sœur de 2 ans qui dormait dans la même chambre avant qu'il ne l'emmène dans une autre pièce, se sont interrogés les parties prenantes ? C'est l'enfant qui lui ressemblait le plus, d'après les premiers éléments de l'enquête. Le psychiatre qui l'a examiné hier matin n'a pas posé de diagnostic, invoquant « la pseudo-rationalité » de son discours. Un homme dont la froideur et le détachement apparent ont été dépeints. L'épouse et sa petite fille ont été prises en charge, tandis que le secteur était bouclé et la scène du crime gelée. Le maire et la sous-préfète se sont rendus sur place. Les gendarmes de la compagnie de Nérac et la brigade de recherche sont chargés des investigations. Franck Fournié a été présenté hier après-midi au parquet d'Agen. Son état mental a nécessité une prise en charge psychiatrique immédiate combinée à l'action judiciaire. Il a été mis en examen pour « meurtre avec préméditation » et placé sous mandat de dépôt puis transféré à la Candélie dans le cadre d'une hospitalisation d'office. Il reste sous main de justice. Le juge d'instruction va nommer un expert psychiatre pour déterminer sa responsabilité pénale. Une autopsie sera pratiquée sur la dépouille de l'enfant ce matin afin de préciser les lésions. Le couple a un autre fils âgé de 13 ans, né d'une première union de l'épouse, mais absent au moment du drame.

La mort tragique du petit a jeté la consternation à l'école maternelle jacques Prévert où l'enfant était scolarisé. Une cellule psychologique a été mise en place, avec une lettre pour les parents. La mère de la victime sera entendue dès que possible.

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profil
Un père attentionné à la personnalité ambivalente
Son cabinet était installé depuis dix ans, rue d'Albret à Nérac. Franck Fournié était reconnu et sa clientèle appréciait son travail et sa rigueur. En revanche dans le voisinage, ce dernier passait pour être peu disert et enclin aux contacts. D'autres évoquent un garçon sympathique et un père attentionné, partageant des moments culturels avec ses enfants et selon des témoins, ayant l'habitude d'aller les chercher à l'école. La veille du drame, il avait ramené son fils sur le porte-bagages de son vélo. Dans l'entourage professionnel, on notait que depuis quelque temps, ce dernier semblait préoccupé, peu communicatif et paraissant subir la pression de son travail à l'hôpital à mi-temps. L'association du cabinet libéral avait été dissoute vendredi dernier. Du jour au lendemain, il s'en était retiré avec pour seule explication un panneau apposé alors que paradoxalement il y a moins d'un mois, il participait à un cours de cuisine au lycée hôtelier. Autant de comportements pour le moins étranges pour celui qui, avait été en arrêt de travail il y a peu, en raison d'un état dépressif. Il se disait également que le couple avait l'intention de quitter Nérac avec le projet de vendre la maison pour partir s'installer à Lille.

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pas de période critique septennale dans ce cas. mais il faudrait savoir si les problèmes n'ont pas démarré lors de la période critique précédente, qui est celle des 35 ans. (début des problèmes psy ?)
cependant... l'intéressé s'il se trouve dans sa 41ème année de vie, se trouve dans une "année critique du cycle physique" qui est aussi une année de pulsions dans laquelle on entre au moment du 40ème anniversaire. je n'ai cependant pas suffisamment de données et d'expérience pour ce cycle là.
sinon l'examen de la situation biorythmique du moment serait certainement parlante : les coups de folie arrivent le jour critique émotionnel, de préférence. selon les personnes çà peut être le jour critique physique mais moins souvent quand même.