jeudi 15 octobre 2009

meurtrier

LaVoixduNord :
Il reconnaît le meurtre de sa compagne en juillet 2007, mais nie la préméditation
| COUR D'ASSISES |
C'est un homme à la personnalité complexe ...

qui s'est présenté hier devant la cour d'assises du Nord, à Douai. Un habitant d'Artres de 59 ans, auteur présumé de l'assassinat de sa compagne âgée de 53 ans au moment des faits. C'était le 6 juillet 2007 au domicile du concubin, 55, rue de la Gare. L'enquête montrera rapidement que la victime a été tuée de deux coups de fusil, tirés à bout portant selon le rapport du médecin légiste. Son corps est retrouvé dans la cuisine, atteint dans le bas du dos et au ventre.
Ce jour-là, elle était venue lui rapporter du linge, comme elle en avait pris l'habitude. Le couple ne vivait pas sous le même toit et semblait s'en accommoder, se voyant le week-end. Il s'était formé au Quesnoy fin 2005, sur une piste de danse du Chalet de l'étang. Un lieu qu'il fréquentait assidûment.
Jusqu'au moment de la première séparation. En mai 2007, leur couple se reforme dans les mêmes conditions : chacun de son côté la semaine et des sorties communes au Quesnoy le week-end. C'était deux mois avant le drame qui a coûté la vie à cette mère joviale, femme élégante, précédée d'une bonne réputation. À l'énoncé des faits, l'accusé reste prostré dans le box, la tête entre les mains. Interrogé par le présidente Cochaud-Doutreuwe, il ne nie pas les faits de meurtre, mais réfute toute idée de préméditation et coupe court à toute précision supplémentaire sur les circonstances du drame : « Je ne m'en souviens plus, c'est le trou noir... », indique l'accusé, dont le visage, face aux jurés, ne révèle aucune émotion.
« D'agneau, je deviendrai loup »
C'est l'un des traits marquants de cette personnalité difficile à cerner. L'homme, battu par son père durant son enfance qu'il qualifie de « malheureuse », est, selon les trois premiers témoins - son ex-femme, une ancienne compagne et une amie de la victime -, « gentil mais parfois violent », « bon mais parfois énervé », « généreux même s'il a levé la main sur moi ». Des qualités, l'accusé ne s'en trouve guère. « Je suis un travailleur mais à part ça... » Symptomatique d'un état dépressif lourd, rappelé à plusieurs reprises par l'expert-psychologue hier après-midi. Sur un point, l'avis des témoins est unanime : c'est un homme jaloux, capable d'accès de violences quand il a bu. « Dans ces moments-là, il se montrait très énervé,explique une ex-concubine à la barre. Une fois, j'ai appelé ma fille en catastrophe car j'avais pris peur. Il avait pris son fusil de chasse et mis deux basses dedans. "Une pour toi, une pour moi", m'avait-il dit. J'ai donc déménagé pour prendre un appartement à Famars. Tout s'est bien passé, il m'a même aidé à déménager ! » En portant un regard ému vers l'accusé, elle poursuit : « Je n'arrive pas à croire qu'il soit là, je ne comprend pas ce qui a pu se passer. » Lui était très amoureux de toutes ses conquêtes. Aux dires de l'un des témoins, la meilleure amie de la victime, la réciproque n'était pas forcément vraie : « Elle l'appelait "le fou" et, pour tout vous dire, le trouvait laid. Elle n'osait même pas le présenter à ses enfants. Ce qu'elle aimait ave c lui ? Danser, c'est tout. Mon amie m'avait dit que le fusil était toujours chargé mais qu'elle ne se sentait pas en danger avec les hommes . » Et d'ajouter, comme une confidence prémonitoire : « Lorsqu'elle lui a dit qu'elle ne voulait plus venir le voir, Il lui avait dit : "D'agneau, je deviendrai loup !" » Le loup avait-il prémédité son geste ? C'est à cette question que les jurés devront répondre. Verdict, demain soir. •
S. P.

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là aussi la personne venait de finir sa période critique septennale des 56 ans... s'y est-elle embourbée ? jour critique émotionnel le jour J ?

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