mercredi 14 octobre 2009

bébé secoué

LeProgrès.fr :
médecine

Bébés secoués : passer de «l'émotionnel au scientifique»
le 14.10.2009 04h00


Quelque 450 professionnels de santé, magistrats et policiers sont réunis aujourd'hui à Lyon pour étudier le syndrome du bébé secoué, sous la présidence du Dr Anne Laurent-Vannier


Il y aurait officiellement 200 cas par an de syndrome du bébé secoué (SBS)…

Ce chiffre est très sous-estimé. Un rapport du Dr Anne Tursz, de 1985, montre que les morts par accident chez les enfants de moins de 1 an sont beaucoup plus fréquentes que chez les 1-4 ans. Ce n'est pas logique car à cet âge-là, l'enfant ne fait rien. On voit aussi des cas qualifiés de mort subite alors qu'il n'y a pas eu d'autopsie. Une fois revus, certains ont été requalifiés en syndrome du bébé secoué (SBS).

Le SBS est mortel dans 15 à 38 % des cas. Mais les séquelles peuvent aussi être considérables. Chez des enfants pour lesquels aucun diagnostic n'a été posé, on voit bien des années plus tard arriver des défauts d'apprentissage, de l'épilepsie, des troubles moteurs… Les adultes n'imaginent pas qu'on puisse faire autant de mal à un bébé. Il y a un gros problème de diagnostic.

Pourquoi le diagnostic est-il difficile ?

L'une des raisons est qu'on est souvent dans une tendance plus émotionnelle que scientifique. L'idée même de violences faites à un bébé est insupportable. Quand on pose ce diagnostic, cela veut dire qu'un adulte a secoué. Il existe de grandes disparités suivant les lieux et les équipes. Il faut décomposer le diagnostic. On a un enfant qui a des lésions : est-ce qu'elles sont dues au secouement ? Ça, c'est une question médicale. Après, qui l'a secoué, dans quel contexte, cela ne relève plus de la médecine. Mais il faut qu'on avance sur le diagnostic. Parfois il n'y a pas d'hématome, juste une fracture de côte. Il faut qu'on pose des critères majeurs qu'on puisse mettre sur ces cas.

Peut-on déclencher un SBS en jouant avec un enfant ?

Le jeu, on n'y croit plus beaucoup. Ni les gestes effectués pour ranimer un enfant. Cela ne donne pas ces lésions-là. Il semble qu'il faille un mécanisme très violent. Il n'y a pas forcément de répétition. Une seule fois suffit. Ce qui est constant, c'est que l'histoire clinique de l'enfant ne colle pas avec ce que raconte l'adulte.

Est-ce qu'il y a des profils de « secoueurs » ?

Plus on est jeune, isolé, sans soutien familial ou amical, plus cela fragilise, mais le SBS arrive dans tous les milieux. J'ai eu des pères de bébés secoués qui étaient médecins ou avocats. Il ne s'agit pas non plus uniquement des parents, mais de nourrices, de puéricultrices… On est tous susceptibles d'avoir envie de secouer un bébé quand il braille. Seuls certains passent à l'acte.

Pourquoi les victimes sont-elles surtout des garçons ?

Ils représentent deux tiers des victimes mais on ne sait pas pourquoi. On évoque une fragilité des garçons mais ce n'est pas si simple que cela. Il y a sans doute plusieurs facteurs. Les « secoueurs » sont aussi en majorité des hommes. Est-ce que les adultes ont un comportement différent vis-à-vis des garçons ? Il faut se poser la question.

Recueilli par Sylvie Montaron

Des recommandations pour 2010
Si les premières descriptions médicales remontent à 1860,

le lien entre le secouement et certains symptômes (hématome sous-dural ou hémorragies sous-arachnoïdiennes, et hémorragies rétiniennes contrastant avec l'absence de signes extérieurs de traumatisme crânien) n'a été établi qu'en 1972 par un radiologue américain qui l'appela « syndrome du bébé secoué ». La réunion qui se tient aujourd'hui à Lyon est une « audition publique », organisée par la Sofmer (Société française de médecine physique et de réadaptation). Son but est de dresser « un état des lieux des connaissances sur une question mal connue », avec pour conséquence des pratiques différentes et de dégager des « réponses consensuelles » et des « actions concrètes d'amélioration. » Pour cela, elle rassemble 450 intervenants, professionnels de santé (médecins, puéricultrices…) mais aussi des magistrats, des aides-maternelles, des policiers et gendarmes… qui travaillent depuis un an sur le sujet.

Les conclusions du groupe de travail déboucheront en 2010 sur des recommandations concernant le diagnostic, la prise en charge, la prévention du SBS. Elles seront proposées à la Haute autorité de santé. Si la HAS labellise ces recommandations, les professionnels de santé qui ne les suivront pas devront alors s'expliquer.

S.M

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les débuts de réponses se trouvent dans l'article :

" On est tous susceptibles d'avoir envie de secouer un bébé quand il braille."

"Ils représentent deux tiers des victimes mais on ne sait pas pourquoi. On évoque une fragilité des garçons mais ce n'est pas si simple que cela. Il y a sans doute plusieurs facteurs. Les « secoueurs » sont aussi en majorité des hommes. Est-ce que les adultes ont un comportement différent vis-à-vis des garçons ?"

et voici une suite :

1) bébé braille de préférence son jour critique physique : et on n'arrive pas ou difficilement à le calmer. le jour critique physique étant connu à l'avance on peut vérifier la situation du bébé : s'il se trouve dans son jour critique physique on est prévenu que ce n'est pas la peine de s'énerver.
les rares bébés secoués dont j'ai pu trouver la date de naissance (c'est là mon problème : l'accès aux données) ont été secoués parce qu'ils pleuraient fort parce qu'ils étaient dans leur jour critique physique.

2) les personnes secouent les bébés qui braillent parce qu'elles perdent patience, parce qu'elles craquent ; cela arrive de préférence :

- lorsqu'une personne se trouve dans son jour critique physique : elle peut être "mal fichue physiquement" et craquer à cause de cela.

- lorsqu'une personne se trouve dans son jour critique émotionnel : c'est jour à risque très important d'irritabilité et de colère : pas la peine d'expliquer pourquoi on risque de secouer un bébé qui braille...

- lorsqu'une personne de trouve dans l'une de ses périodes critiques septennales : cela équivaut à un jour critique émotionnel qui dure des semaines et peut durer plus d'une année.

or jour critique physique, jour critique émotionnel, période critique septennale sont des jours et périodes connus à l'avance : c'est donc une question d'information, de curiosité et de discipline personnelle que de vérifier sa situation personnelle pour en tenir compte.

une question de "découverte" et d'information aussi, car ces éléments sont inconnus aujourd'hui, y compris de la médecine.
incrédule ? prenons les 200 cas arrivés : la majorité réunit données dont je parle ci-dessus. si on me donne les données : dates de naissance des bébés et date de naissance des secoueurs je propose de faire un état - cela ne demande pas plus d'une journée.


garçons et hommes ?
il est possible que les garçons pleurent plus souvent et plus fort ? çà je ne le sais pas. par contre il y a beaucoup d'hommes (pas tous effectivement) qui ne sont pas faits pour materner... ce sont ceux qui ne sont pas faits pour cela qui vont secouer les bébés.

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