samedi 26 septembre 2009

meurtre d'une octogénaire

SKCenter :
Vingt-trois ans de prison pour le meurtre d'une octogénaire

Vingt-cinq ans avait été requis à l'encontre de l'accusée

Christine Rolancy a été condamnée pour vol et violences volontaires ayant entraîné la mort de sa propriétaire, en lui portant onze coups à la tête, le 20 juillet 2007 à Sail-sous-Couzan

À l'énoncé du verdict, hier, après trois heures de délibérations, l'accusée plonge le visage dans ses mains et donne un coup de pied dans le box.

Christine Rolancy est condamnée à vingt-trois ans de réclusion criminelle pour avoir mortellement frappé et volé sa propriétaire à Sail-sous-Couzan, le 20 juillet 2007.

L'accusation et la défense s'accordent sur l'enfance de l'accusée. L'avocat général, M. Merle, le concède : « L'accompagnement financier n'a pas comblé les manques dans une famille de non-dits ».

Reprenant une phrase de Jacques Brel, « Chez ces gens-là, Monsieur, on ne cause pas », Me Buffard soutient aussi que Christine Rolancy, petite « fille modèle » privée d'expression et assoiffée de liberté à l'adolescence, a « choisi le mauvais garçon ».

Mais cette unanimité s'arrête à l'enfance. Pour l'accusation, « Christine Rolancy a appris très tôt à manœuvrer pour échapper à la rigidité familiale. Redoutable manipulatrice, elle tente d'apitoyer sur son sort avec une faculté de tordre l'histoire à sa façon.

Dans son parcours fait de plaies et de bosses, elle croise le chemin de cette vieille dame. Elle est dans la galère financière. Le 20 juillet 2007, elle arrive chez sa propriétaire, cette dame pleine aux as qui ose lui réclamer une augmentation de loyer. La rage est en elle et un simple mot provoque l'étincelle : Raymond, son dernier ami, décédé depuis peu. C'est l'acide versé sur la plaie ».

L'avocat général évoque son sang-froid. « Elle arrose de javel pour effacer ses empreintes, se douche, lave ses vêtements tachés, cherche une planque, se débarrasse du butin. Il faudra une dénonciation pour obtenir de tardifs aveux. »

À l'encontre de ce « démon maquillé en ange », déjà condamné pour violence, l'avocat général requiert vingt-cinq ans de réclusion criminelle.

Sans justifier l'inadmissible, Me Buffard porte un regard différent : « Christine Rolancy est victime de ses amours et de la drogue. Il est des destins où tout s'enchaîne. Dans cet univers, on apprend à tricher, à mentir, à voler pour une dose. Sa vie n'est plus qu'une lente mais certaine descente aux enfers. En 2007, c'est une femme détruite que rien ne raccroche au monde.

Elle a tellement mal qu'elle a envie de faire mal. De façon irrationnelle, cette vieille dame va payer pour toutes ses années de déchéance. Elle a entrepris un travail de retour à la vie. La prison peut l'aider à se reconstruire, mais sa rédemption passe par une main que la justice peut lui tendre par une peine plus légère. »

La cour et les jurés n'ont pas cru en une prochaine rédemption.

« C'était une élégante vieille dame, la mémoire vivante de la famille »
Une photo de la victime, prise le jour de ses 80 ans, est montrée aux jurés. Celle d'une élégante et pimpante vieille dame dans son corsage fleuri. Ses trois neveux, parties civiles, vivaient près de chez leur tante défunte.

Ils étaient ses enfants car elle n'en avait pas eu. Quand tour à tour, ils témoignent à la barre, les trois frères sont submergés par l'émotion : « Elle était la mémoire vivante de la famille. Une famille sans histoire. Nous vivons tous dans un périmètre de cent mètres à Sail-sous-Couzan. Tatan avait l'élégance, au sens propre comme au figuré. Le seul mot qui nous vient à l'esprit, c'est pourquoi ? Et nous ne saurons jamais. »

Me Benalikhoudjan, pour la partie civile, ne voit que « la manipulation et aucune sincérité » dans les paroles d'une accusée qui se « pose en éternelle victime. Mais la victime, c'est bien cette vieille dame vulnérable sur laquelle elle s'est acharnée à onze reprises. Elle efface les traces, organise sa cavale et, lorsqu'elle est interpellée, elle balade les gendarmes une nuit entière avant d'avouer osant le dire dans le box : ça les a occupés ! »

Source : Le Progrès de Lyon

===============================

parfois la situation cyclique peut permettre de mieux comprendre ce qui se passe ou s'est passsé dans la tête des gens : en période critique septennale on peut être momentanément un ou une autre (ce qui n'excuse rien mais permet de mieux comprendre) ici l'accusée semble avoir aujourd'hui 45 ans et était peut-être dans sa période critique septennale des 42 ans en 2007 - mais pas sûr de son âge précis. de même les "coups de folie" ou "de rage" arrivent le jour critique émotionnel ce que l'on peut chaque fois vérifier aussi.

Aucun commentaire: