mardi 29 septembre 2009

amnésie

Elle reconnaît le meurtre, mais ne se souvient plus de rien (sur Librairie 3ème oeil.)
" Depuis hier comparaît à Douai une Croisienne de 66 ans accusée d'avoir tué son concubin, de vingt ans son cadet, le 29 janvier 2006. Si Anny Chantraine reconnaît avoir planté un couteau dans le thorax de Bernard Houacine, elle affirme ne plus se souvenir de rien ensuite.
Une affaire, encore une, sur fond d'alcool, des violences que génère sa consommation excessive, et de détresse morale. Ce dimanche d'hiver, il est 19 h 30 quand le SAMU reçoit un appel. Anny Chantraine explique que son concubin est tombé de son lit médicalisé et qu'il gît au sol, inanimé. Les secours constatent que la victime présente une plaie à la poitrine, sous un pansement. Elle est dans un état critique et empeste l'alcool. Les analyses révéleront que Houacine présentait un taux de 3,2 g d'alcool par litre de sang. Anny Chantraine avait bien consommé, elle aussi : l'éthylotest trouvera plus d'un milligramme d'alcool par litre d'air expiré. De toute façon, il y a des bouteilles de vin partout, dans la maison de la rue Vaillant...
Houacine est emmené à Victor-Provo. Il y décédera trois jours plus tard. Entre-temps, les policiers entendent Anny Chantraine, qui finira par reconnaître s'en être pris à celui dont elle partageait la vie depuis treize ans. Mais pour le reste... Quand les secours prennent en charge Houacine, ses vêtements sont intacts. Et pour cause. Dans la machine à laver, les policiers découvrent un drap, une couverture présentant des auréoles suspectes, mais surtout un pull avec un trou de 1,5 cm au niveau de la poitrine. Dans une bassine, un T-shirt lavé porte le même accroc. « Il se peut que j'aie soigné mon ami, que j'aie lavé ses vêtements avant d'appeler les secours, mais je vous assure que je ne me vois pas le faire, a déclaré l'accusée. Je ne sais pas non plus ce qui a pu me faire faire ça. Franchement, ce n'est pas dans mon intérêt de dire que je ne me rappelle de rien... » Amnésie liée à l'alcool ? Amnésie inconsciente, parce qu'elle n'était pas capable d'assumer ? Amnésie simulée ? Certainement un peu des trois, selon la psychologue qui a examiné Anny Chantraine. En tout cas, l'analyste, comme tous les témoins, dira que la sexagénaire aimait profondément celui qu'elle a rencontré dans une brasserie de Lille. Avec lui, elle pensait sans doute ne plus connaître les violences qui furent son quotidien pendant trente ans, et qui, sur insistance de ses trois filles, l'ont amenée à demander le divorce en 1991. Mais c'est bien le sort qui lui est réservé, dès que le couple emménage chez la mère d'Anny, six mois après leur rencontre. « Elle avait des bleus, elle disait qu'elle était tombée dans l'escalier », expliquera une ancienne collègue d'Anny.
Aux Trois-Suisses où l'accusée était opératrice de saisie, le drame surprend. Une quête est organisée, et des courriers envoyés à l'accusée, décrite comme attentive et maternante. Elle avait pris sa retraite en 2003. À cette date-là, Houacine, couvreur de métier, avait déjà eu un accident de moto. Un an plus tard, une chute d'un toit et des ennuis de santé le rendront complètement dépendant. « Il me le faisait payer », dira l'accusée, qui a pleuré quasiment sans discontinuer, hier. Le verdict est attendu pour ce soir." Un article de V. B. Source : LA VOIX DU NORD (29 septembre 2009)
=============
pourquoi et pourquoi une éventuelle amnésie... peut-être un lien avec la période critique septennale dans laquelle se trouvait l'intéressée au moment du drame ?
66 ans aujourd'hui c'est 63 ans en 2006...
jour critique émotionnel ?

Aucun commentaire: