vendredi 5 juin 2009

drame conjugal

Accusé du meurtre de son épouse à coups de tisonnier, il reconnaît les faits


Article posté par Stéphane Bourgoin le Vendredi 5 juin 2009 Librairie 3ème oeil.

" Marc Cardona a reconnu avoir tué son épouse Marie-Line avec un tisonnier, en mai 2007, à Saint-Médard-en-Jalles

D'une voix sourde, Marc Cardona, 50 ans, a admis hier depuis son box de la cour d'assises, à Bordeaux, avoir commis un « acte inhumain ».

L'accusé, ancien maître-nageur sauveteur, a reconnu avoir tué son épouse Marie-Line, la mère de ses deux filles, le 10 mai 2007, dans leur maison de la rue Richet à Saint-Médard-en-Jalles. À coups de tisonnier. Marie-Line Cardona, née Pilarczyk, était alors âgée de 50 ans.

Le couple, en instance de divorce, vivait séparément. La maison allait être vendue et la victime, ancienne esthéticienne, avait trouvé un emploi et un nouveau logement pour débuter une autre vie. Elle disait avoir peur de son époux, décrit comme violent. Mais ce jour-là, elle avait accepté de le retrouver à dix heures au centre des impôts de Mérignac.

Déclaration d'impôts

Afin qu'ils puissent remplir ensemble leur déclaration, elle avait également accepté qu'il vienne manger un repas frugal avec elle, dans le pavillon de la rue Richet, qu'elle occupait désormais sans lui. Marc Cardona, alors employé par la Ville de Saint-Médard-en-Jalles, a appelé les gendarmes à 13 h 55 ce jour-là, pour dire qu'il avait donné la mort à sa femme. « Ensuite, je me suis assis dehors et j'ai attendu que quelqu'un vienne » a-t-il indiqué hier à l'audience.

Que s'est-il passé entre midi et 13 h 55 ? Seul l'accusé peut le dire. Il réfute toute idée de dispute entre lui et Marie-Line Cardona. Il parle d'une bousculade, dans le couloir menant aux toilettes. La victime serait alors tombée. Marc Cardona explique qu'il s'est placé au-dessus d'elle et lui a cogné la tête contre le carrelage à plusieurs reprises. « C'est venu comme ça. Dans ma tête ce n'était pas moi. »

Elle aurait beaucoup saigné et il la croyait morte lorsqu'il s'est rendu dans la cuisine pour ôter avec un couteau, la puce de son téléphone portable. L'objectif étant, selon lui, d'éliminer les traces de la liaison extraconjugale qu'il entretenait depuis février 2006 avec une femme mariée.

Il aurait ensuite constaté que la victime s'était déplacée jusqu'à la chambre de l'une de ses filles. Il l'aurait alors traînée pour la ramener dans le couloir, se serait rendu dans la salle-à-manger pour s'emparer du tisonnier avec lequel il aurait, là encore porter de nombreux coups à son épouse. « J'ai frappé, frappé sans prendre conscience du geste que je faisais », a-t-il reconnu.

Des violences conjugales

Hier, plusieurs témoins ont évoqué les craintes de Marie-Line Cardona qui avait déposé deux plaintes contre son mari pour des violences conjugales. Des voisins, entendus à la barre, ont dit clairement qu'elle ne se sentait pas en sécurité.

Mais Marc Cardona, jugé pour meurtre et défendu par Me Dominique Rémy, a démenti formellement être un mari violent. « Marie-Line n'était pas une femme battue », a-t-il lancé. Selon d'autres témoins, il ne supportait pas l'idée de divorcer et de perdre sa maison. Sur son lieu de travail, il semblait abattu, dépressif.

Le verdict est attendu en fin de journée."

Un article de Christine Morice.



Source : SUD-OUEST (5 juin 2009)

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apparemment un scénario fréquent lié à la période critique de l'un des conjoints, et menant au drame : difficultés puis séparation et drame, le tout démarrant à l'arrivée de la période critique septennale du mari, après 48 ans...
peut-être aussi que la période équivalente que l'épouse venait de passer n'y était pas pour rien non plus : mais il faudrait mieux connaître les personnes.
le 10 mai 2007 est un jeudi... : jour critique émotionnel ? (c'est fréquemment un jour de "disjonction"...)

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