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«C'était une fuite, je travaillais pour ne pas me poser de questions»
Dans trois semaines, Valérie Garbani ne sera plus conseillère communale. Comment vit-elle cette situation? Que fera-t-elle par la suite? Où en est-elle dans sa santé? Elle répond à nos questions.
A quelques jours de quitter votre fonction, quel est votre sentiment?
Je vis bien cette situation, même si, bien sûr, je préférerais rester. Mais le seul moyen de rester la plus sereine possible, c'est de regarder vers l'avenir.
Qu'est-ce qui l'emporte aujourd'hui: le soulagement de pouvoir bientôt vivre plus librement ou la déception d'avoir dû démissionner et de quitter votre fonction?
Ça dépend des jours. Mais il y a plus de hauts que de bas. Oui, le soulagement l'emporte... Aujourd'hui, je sais que j'ai fait une dépression. Cela s'est produit il y a environ deux ans, mais à l'époque, je n'en ai pas pris conscience. Je ne me suis donc pas comportée en conséquence, et je me suis encore moins soignée. J'aurais dû alors tout arrêter durant deux mois pour me remettre d'aplomb, plutôt que de foncer dans le mur.
Vous estimez avoir foncé dans le mur...
Oui. J'ai fait ce constat avec le psychiatre que je vois une fois par semaine depuis le printemps 2008. Depuis des années, je ne fais que bosser, sans prendre le temps d'analyser ma vie personnelle. Sans prendre le temps, non plus, de consacrer du temps à mes proches. Mais c'était une fuite en avant: je travaillais pour éviter de me poser des questions.
C'était donc une erreur de vous présenter aux élections communales de mai 2008?
Je ne dirais pas cela comme ça. A ce moment-là, je pensais sincèrement que j'étais juste dans une mauvaise passe, et qu'avec le suivi psychiatrique et les antidépresseurs, j'allais remonter la pente. Lorsque j'ai décidé de maintenir ma candidature, je croyais fermement être à même de poursuivre mon mandat.
Avec le recul, avez-vous un sentiment de gâchis?
Non, car du point de vue professionnel, j'ai toujours rempli ma tâche avec sérieux. J'ai soumis onze rapports au Conseil général en 2008, et j'en suis à dix rapports cette année. Je n'ai pas flemmé. Par contre, j'ai un sentiment de gâchis vis-à-vis de mes proches et de ma famille. Car le plus difficile, finalement, ce sont eux qui l'ont supporté. Je pense également à tous les collaborateurs que j'ai côtoyés durant cinq ans. Je regrette de devoir partir dans ces conditions.
Ce qui vous est arrivé, c'est la faute à qui?
A moi. Je n'ai pas su écouter les autres. Plusieurs personnes m'ont dit: «Tu dois admettre que tu as un problème». Mais je l'ai admis tardivement...
Après votre départ du Conseil communal, qu'allez-vous faire?
Au mois de juillet, je vais me mettre au vert, faire des balades en forêt, de la moto. Ça sera surtout l'occasion de faire le point sur ce que je veux faire par la suite.
Et du point de vue de votre santé? Allez-vous profiter de cette période pour entamer une thérapie plus en profondeur?
Une fois par semaine, c'est déjà pas mal! (sourires). Je ne sais pas. Je verrai si je dois me diriger vers une psychothérapie au sens premier du terme. Car actuellement, c'est davantage de l'accompagnement. Peut-être qu'il faudra procéder à un travail personnel plus conséquent.. Ce qui est sûr, c'est qu'une psychothérapie ne pourrait pas réussir tout en exerçant la fonction qui est la mienne actuellement.
Nous avions entendu parler d'une autre maladie que la dépression...
Dans un premier temps, la question s'est posée de savoir si je n'étais pas borderline (réd: trouble de la personnalité avec humeurs changeantes, relations humaines délicates, manque de confiance en soi, comportements auto agressifs.). Mais ce n'est pas le cas. Sinon, j'aurais «craqué» bien plus tôt.
Comment envisagez-vous votre avenir professionnel?
Je souhaite retrouver du travail le plus vite possible. Jusqu'à présent, toutefois, je n'ai postulé que deux fois... Il n'est pas impossible que je réintègre mon ancienne étude d'avocats, mais dans ce cas, ce serait à 50%, car je n'ai pas envie de ne faire que du droit. Je devrais donc trouver autre chose. Le monde de la santé m'attire.
Pensez-vous que l'image qui est la vôtre constituera un obstacle dans votre recherche d'emploi?
D'ici fin 2009, ça sera sans doute difficile. Je devrai prouver que tout va de nouveau bien pour moi. J'imagine bien que certaines personnes ne m'engageront jamais... D'un autre côté, je peux me prévaloir d'un CV qui n'est pas trop mal. Et je dispose d'une vaste expérience... J'ai bien l'intention de ne pas finir à l'AI! /PHO
PASCAL HOFER
Treize mois
Avril 2008 Après des dérapages précédents, Valérie Garbani est délogée de l'appartement de son ex-compagnon. Prise de boisson, elle injurie et menace des policiers. Cédant sous la pression, elle est mise en arrêt maladie.
Avril 2008 Elle réapparaît juste avant les élections communales. Elle présente ses excuses, annonce se soumettre à une thérapie et se dit prête à assumer un nouveau mandat. Elle est réélue.
Juin 2008 En pleine zone piétonne et en petite tenue, Valérie Garbani hurle à sa fenêtre. Elle dira avoir reçu des coups de son compagnon.
Août 2008 Pour les faits du 13 avril, la conseillère communale est condamnée à 800 francs d'amende et 4500 avec sursis.
Mars 2009 Elle dérape lors d'une soirée dans une discothèque. Le lendemain, elle annonce sa démission. Elle quittera le Conseil communal le 5 juillet. /pho
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un exemple type où le fait de savoir que l'on entre et qu'ensuite on séjourne pendant environ une année à une année et demie dans une période critique septennale peut éviter des tas de problèmes...
née le 19 septembre 1966 (jour critique émotionnel lundi) Valérie Garbani est entrée dans sa période critique des 42 ans en avril 2008 (on entre dans la période critique en question à 41 ans et demi et c'est l'un des moments les plus délicats) et la situation qui peut être de grave dépression ou autres "disjonctions" va pouvoir durer jusqu'à la fin de la période critique à l'anniversaire de 43 ans. (ici septembre 2009)
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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