dimanche 17 mai 2009

coup de couteau

LaDépêche.fr :
Le collégien de 13 ans placé en détention à Lavaur
Haute-Garonne. L'auteur du coup de couteau qui a grièvement blessé un professeur mis en examen pour «tentative d'homicide».

Un garçon qui pleure. Devant les enquêteurs de la gendarmerie, avec ses avocats, devant le procureur, devant la juge d'instruction, dans le fourgon qui, sirène hurlante, hier peu après 17 heures, l'amène vers l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Lavaur, Tarn… Des larmes comme si, enfin, cet élève de 13 ans, inscrit en 5e au collège François-Mitterand de Fenouillet, au nord de Toulouse, avait réalisé l'effroyable gravité de son geste.

Deux artères touchées
C'était vendredi vers 11 heures, lors d'un interclasse. Le collégien a voulu convaincre sa prof de maths qu'il fallait lever une sanction (en réalité une heure de cours supplémentaire pour travailler une matière où, depuis le début de l'année, l'élève patine). Véronique Adès, l'enseignante, est restée ferme. Pas question de céder. Alors l'élève l'a frappée au thorax avec un couteau de cuisine qu'il avait pris dans la cuisine de la maison familiale, à Saint-Orens.

Un drame à huis clos, loin des regards, sans témoin. L'enseignante a hurlé, a couru se réfugier dans la salle des profs. L'élève a été attrapé par un surveillant. Cela aurait pu rester un incident de plus dans un établissement que beaucoup, équipe éducative comme parents, considèrent « difficile ». Cela a tourné au drame. Les blessures analysées au départ, comme superficielles, étaient en réalité extrêmement graves.

Hier la professeure de mathématique allait mieux. Elle a même dit quelques mots dans la matinée. Cette célibataire de 32 ans a été sauvée par une intervention chirurgicale en urgence qui a permis de suturer deux artères, touchées par le coup de couteau porté au niveau du thorax. Un petit miracle. La vie de l'enseignante a tenu à un fil. Celle d'un adolescent a basculé. Face à ce drame, et à l'incroyable comportement de celui que tous les intervenants présentent comme « un enfant », les questions s'accumulent. L'élève auteur du coup de couteau était connu de l'équipe pédagogique pour ses difficultés d'apprentissage. Et rien d'autre. Du haut de son 1,40 mètre, il ne ressemble en rien à ces ados voyous qui jouent de la casquette et du groupe pour se sentir plus fort. Une famille sans histoire : une mère aimante, un père en invalidité après un accident du travail, une sœur qui prépare son baccalauréat, un frère qui se forme en BEP et un petit dernier en maternelle. Pas de misère sociale. Juste la volonté de s'en sortir. Et dans cette famille, ça passe par les bancs de l'école.

Dans ce domaine, le collégien souffrait. Il aurait dû redoubler sa 6e. Et il peinait en 5e. Surtout en maths. Il planquait ses devoirs où les notes ne montaient jamais bien haut. Cela n'explique pas pour autant pourquoi il a pu revenir armé d'un couteau et frapper son enseignante…

« A-t-il conscience de la réalité de son geste ? Aujourd'hui peut-être. Pas quand il a frappé », estiment ses avocats, Mes Tricoire et Boguet. Les deux avocats avouent leur « sidération » entre « une agression extrêmement grave » et le profil du mis en examen. Ils espèrent que l'instruction confiée à la juge Myriam Viargues permettra de comprendre. « Comprendre pour mieux juger », prévient Me Emmanuel Tricoire.
..........
=========================

là où certains gestes sont incompréhensibles on peut quand même voir s'il y a un déclencheur : période critique septennale ou entrée dans cette période (apparemment nous y sommes puisqu'on entre dans la période critique des 14 ans à 13 ans et demi) mais aussi jour critique émotionnel - le jour qui fait déborder le vase.
en-dehors de cela je pense qu'il s'agit aussi d'un problème de jeune qui n'est peut-être pas à sa place : tout le monde n'est pas fait pour les maths...
à tout hasard on peut voir aussi la situation de la prof...

Aucun commentaire: