LaDépêche.fr :
Laplume. Le meurtrier incarcéré
Samuel Gribaillait a été mis en examen hier matin. Psychotique, il avait déjà été hospitalisé neuf fois à la Candélie.
Samuel Gribaillait dort depuis hier soir à la prison de Gradignan (33). Il y restera tant que le nécessitera l'instruction de l'information judiciaire ouverte pour l'« homicide volontaire » de sa mère, Colette, 51 ans, tuée d'une vingtaine de coups de couteau et éventrée à son domicile de Laplume au matin du dimanche 28 octobre dernier.
Après 15 jours à l'isolement à l'hôpital psychiatrique de la Candélie, la mesure d'hospitalisation d'office a été levée hier matin. Samuel Gribaillait était attendu à sa sortie par les gendarmes qui l'ont escorté jusqu'au palais de justice. Il y a été présenté à la juge d'instruction Colette Lajoie qui lui a alors signifié sa mise en examen pour « homicide volontaire ». Assisté de son avocat, Me Edouard Martial, il a reconnu les faits mais n'a pas souhaité s'expliquer.
48 heures avant, une première alerte
Devant la juge des libertés et de la détention, le substitut Paguenaud a requis son incarcération : « Les médecins nous disent que son état ne nécessite plus d'être hospitalisé. Or, on a besoin d'avoir M.Gribaillait sous main de justice dans le cadre de la procédure ». Et la représentante du parquet d'ajouter : « Par ailleurs, l'opinion publique ne comprendrait pas que Samuel Gribaillait ne soit pas placé en détention ».
Pour la défense, Me Martial entamait sa première plaidoirie dans un dossier qui s'annonce touffu : « Mon client est dangereux, c'est entendu. Je mets donc en avant le risque qu'il y aurait à le placer en détention, pour lui-même qui a des tendances suicidaires et pour les autres à l'encontre desquels il peut se montrer violent ». L'avocat regrettait ensuite de ne pas avoir accès au dossier médical de son client, placé sous scellé par la juge d'instruction. Il révélait tout de même qu'avant les faits, Samuel Gribaillait avait été hospitalisé à 9 reprises à la Candélie au cours des 10 dernières années. « Mon client est psychotique, il souffre d'une bipolarité de type II. Entre février 2006 et octobre 2007, le psychiatre qui le suit a rédigé pas moins de 15 ordonnances et 12 médicaments différents lui ont été prescrits », poursuivait Me Martial. « Pire, 48 heures avant les faits, il avait lui-même, en compagnie de sa mère, appelé la Candélie pour demander de l'aide. Il recommençait à entendre des voix et se sentait agressé. Il est malade ».
L'avocat demandait alors que son client soit, non pas emprisonné, mais placé sous contrôle judiciaire puis hospitalisé à la Candélie sous le régime de l'hospitalisation libre. Une requête que n'a pas suivie la juge des libertés, ordonnant son placement en détention pour « troubles à l'ordre public » et « dangerosité ».
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on doit souvent pouvoir reconstituer le parcours d'un malade d'après son cycle psychique et émotionnel : je n'ai pas d'autres détails ici mais il y a dix ans - au probable démarrage - c'était période critique septennale des 21 ans. février 2006 est probablement le début de la période suivante, celle des 28 ans... (Entre février 2006 et octobre 2007, = c'est une période qui pourrait correspondre à une période critique septennale... de un an et demi en moyenne et comprenant ici un an et huit mois et une vingtaine de cycles émotionnels de 28 jours, ce qui pourrait p.ex. correspondre à 15 ordonnances) etc... les voix correspondent souvent au jour critique émotionnel (dont E1 est le plus fort), et les passages à l'acte aussi, puisqu'il s'agit de pics de pulsions... c'est bien sûr une piste encore à étudier...
le trouble bipolaire est d'ailleurs un trouble généralement lié aux cycles émotionnels : en y regardant de plus près les différentes phases correspondent aux périodes critiques septennales (pour les downs sévères et durables) et surtout aux jours critiques émotionnels pour les downs fréquents et courts... au jours critiques physiques aussi... c'est assez normal puisqu'il s'agit des cycles-mêmes qui sont à l'origine de nos variations d'humeurs...
ces rythmes qui déterminent notre forme et nos humeurs et parfois mènent à des actes incontrôlés...
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