mardi 14 avril 2009

meurtrier ou pas ?

SKCenter :
COURS D'ASSISES.
S'ouvre, ce matin, le procès de Mohamed Baradji, accusé du meurtre de Karim El Krerarfi. Un geste qu'il n'a jamais avoué. Le dossier tient sur des témoignages

Quatre journées ne seront sans doute pas de trop pour faire la lumière, ou du moins tenter de se forger une conviction dans le dossier dit du meurtre de Basseau. Mohamed Baradji, un homme de 65 ans, retraité de son état, est incarcéré depuis le 3 octobre 2006. Il est accusé d'avoir assassiné d'un coup de pistolet Karim El Krerarfi le 20 février 2006, vers 11 heures du matin dans une petite cour, au 16 bis rue Antoine-de-Conflans, dans le quartier de Basseau à Angoulême.

Aucun témoin direct du coup de feu, aucune arme retrouvée, aucun élément de police scientifique... Le dossier repose essentiellement sur deux témoignages de deux femmes. Une voisine du lieu du crime, qui dit avoir entendu un coup de feu et vu un homme quitter les lieux. Il était de dos, mais elle l'a reconnu comme étant son ancien voisin, Mohamed Baradji.

Elle précise que cet homme portait une veste de couleur verte et elle se souvient que son voisin en possède une. Elle ajoute aussi qu'il tient à la main une poche en plastique blanc. Une autre femme, qui marche dans la rue non loin de là, décrit exactement le même homme, qu'elle identifie, avec la même veste et la même poche. Elle situe cette vision juste après la détonation qui vient de retentir.

Surnommé « FBI »Mohamed Baradji est entendu une première fois, une seconde, une troisième. Il donne des précisions bien différentes. Il raconte ainsi qu'il est bien sorti de chez lui, ce matin-là, mais qu'il est rentré à 10 heures pour ne plus ressortir... Il explique qu'il était dans sa cuisine en train de préparer son déjeuner. Et qu'il n'a rien vu, ni rien entendu.

Étonnant quand on sait que sa cuisine donne directement sur la cour où s'est produit l'assassinat et que Mohamed Baradji est connu pour sa curiosité. Dans le quartier, on dit de lui qu'il est toujours « à l'affût. » D'aucuns le surnomment « 007 » ou « FBI ».

Il assure aussi n'avoir jamais possédé de veste verte. Et que les armes qu'il a achetées sont désormais en Algérie, son pays natal.

L'enquête se poursuit. Il apparaît que Mohamed Baradji connaissait Karim El Krerarfi pour s'être disputé avec lui. Ça se sait dans le quartier où l'on raconte que le premier n'appréciait pas que l'autre vienne boire avec ses amis sous son balcon. Et qu'il le soupçonnait de courtiser sa propre femme.

Un mobile vieux comme le monde que les enquêteurs vont creuser. Mohamed Baradji a des problèmes avec son épouse. Tant et si bien que celle-ci est partie. Il la soupçonne d'infidélité. Or, on sait que Karim El Krerarfi a un certain succès auprès de la gent féminine. Cet « homme à femme » aurait-il séduit celle de l'accusé ?

Les expertises psychiatriques, au nombre de trois, seront, à ce stade, incontournables.

Elles dépeignent Mohamed Baradji comme un paranoïaque méfiant et... dangereux. Sans qu'il ne soit jamais passé aux aveux, Mohamed Baradji a été mis en examen du chef d'assassinat et placé en détention le 3 octobre 2006, soit près de huit mois après les faits.

Son procès s'ouvrira donc ce matin. L'accusé sera défendu par Me Pascal Munoz, du barreau de Niort. L'accusation sera soutenue par le procureur de la République Nicolas Jacquet.

Sur le banc de la partie civile, on retrouve le bâtonnier Jean-Michel Camus. Il représentera la veuve, les six enfants de la victime ainsi que sa soeur et ses quatre enfants. Me Lionel Béthune de Moro représentera, lui, le fils que Karim El Krerarfi a eu hors mariage.

Les débats devraient durer quatre jours. Le verdict est attendu vendredi soir.

Cette affaire mettra un terme à cette deuxième session de la cour d'assises en 2009.

Source : Sud Ouest

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là aussi - sans que cela soit une preuve bien entendu - on peut aller chercher - puisque l'on sait que ce sont des indices souvent présents - s'il y a période critique septennale et/ou jour critique émotionnel...

65 ans aujourd'hui et crime datant du lundi 20 février 2006 à 11 heures du matin :
nous avons déjà la période critique septennale des 63 ans en 2006. pour le jour critique émotionnel il faudrait savoir si l'intéressé est un natif du lundi...


ce pourrait à mon avis quand même être un ou même deux éléments de plus allant dans le sens d'une culpabilité... si les deux sont réunis c'est encore plus vrai.

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