mardi 17 mars 2009

trois septennaux...

Millau
Les parents de Dylan, l'enfant martyr, restent derrière les barreaux


Hier matin, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier, l'avocat général Bebon a fermement réclamé le maintien en détention des parents du petit Dylan.

Le 5 mars dernier à Millau (Aveyron), Franck S. et Stéphanie M. ont été mis en examen pour « privation de soins par ascendant, abandon moral et non scolarisation » après la découverte par la police des ahurissantes conditions dans lesquelles était élevé leur fils aîné. Franck S. est aussi poursuivi pour violences, « la mère ayant reconnu que l'enfant était depuis deux ans victime de violences de son père, qui ne supportait plus son aîné, et au moins une fois de menace au couteau ».

« Le dossier est moins intentionnel et pervers qu'on peut le laisser paraître », estime toutefois M e Christophe Bringer, qui a fait appel de l'incarcération du père de Dylan. Et l'avocat d'apporter des explications aux points les plus sombres de ce dossier hors norme. Le frigo et les placards de la cuisine cadenassés ? « Tout était fermé parce que l'enfant, quand il avait des crises, avait déjà absorbé des produits alimentaires. »

Les volets constamment fermés dans la chambre du garçonnet ? « Derrière et sous les volets, dans le jardin, se trouve une cuve à eau pluviale importante. Dylan, dont le comportement pose difficulté, avait déjà trifouillé dedans, au risque de s'y noyer. » Et l'avocat d'insister : « La thèse d'une séquestration permanente n'est pas recevable. Cet enfant se rendait avec son père au carnaval, au défilé du 14 Juillet, à la foire, à la fête foraine. »

Pour M e Bringer, l'affaire n'est pas ce que le « déchaînement médiatique subi à Millau » a décrit. « Ce sont des parents modestes, avec un bagage culturel et intellectuel également modeste qui ont apporté des réponses inadaptées au comportement d'un enfant semblant hyperactif, bougeant et courant sans cesse. »

Pour l'avocat, la place du père, qui travaille, n'est pas en prison : « Mon client reste abasourdi de se retrouver en détention. » Même analyse pour M e Karin Goddet, qui défend Stéphanie, la mère de Dylan. « Elle a reconnu qu'elle n'a pas dénoncé les violences dont elle a été témoin. C'est une mère de famille dépassée par les événements, qui n'a pas su réagir et qui a elle-même été victime de maltraitance dans son enfance. Elle s'est imaginée qu'en gardant l'enfant auprès d'elle, elle pourrait éviter qu'il souffre en étant placé en famille d'accueil. »

Selon l'enquête, certains faits étaient connus : un voisin a témoigné que l'enfant était victime de violences régulières « dont il a été le témoin visuel. Vêtu d'un short et d'un tee-shirt déchiré, y compris en hiver, il venait régulièrement demander l'autorisation d'aller aux toilettes. La grand-mère maternelle confirme que les enfermements avaient commencé dans un premier logement à Millau » . Après quelques heures de réflexion, la chambre de l'instruction a tranché hier après-midi : les parents de Dylan restent en détention.


Source : Midi Libre

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42 ans le père, 35 ans la mère, 7 ans le fils...
cela peut donner des parents qui vont rencontrer, dans certaines circonstances, en période cririque septennale, des problèmes individuels ou communs... cela peut donner un enfant hyperactif et le tout un mélange "à risque" pas évident...
il n'est pas à exclure que le père ait eu des problèmes psychologiques à l'entrée dans sa période critique des 42 ans (on y entre à 41 ans et demi) ce qui pourrait expliquer que : "l'enfant était depuis deux ans victime de violences de son père, qui ne supportait plus son aîné".
ce n'est pas une excuse mais une tentative d'expliquer ce qui a pu se passer...
c'est une raison pour prendre en compte les périodes critiques septennales, en particulier chez des personnes dites "avec un bagage culturel et intellectuel modeste" car elles auront peut-être plus tendance à réagir aux pulsions... cela permet aussi d'anticiper l'hyperactivité de l'enfant... le tout ici, du fait de la compatibilité collective, est arrivé en même temps...

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