dimanche 29 mars 2009

suicide

Midi Libre :
Hérault
Un drame de la détresse humaine à HérépianLes Hauts cantons ne sont pas toujours calmes. Bédarieux, Hérépian... services sociaux et de gendarmerie pourraient disserter longtemps sur la question. Ils sont, au quotidien, confrontés à la dure réalité de la vie, à ces familles tiraillées, recomposées, parfois dans une grande misère sociale.

Que dire alors de l'histoire, triste et dramatique, de cette Hérépiannaise âgée de 42 ans ? Fragile et handicapée à 80 %, secours et gendarmes l'ont retrouvée morte à son domicile, un logement social, vendredi dernier vers 17 h, dans le quartier de la Tuilerie, avenue Marie-Curie, à Hérépian. Si une autopsie du corps a été envisagée dans un premier temps par les gendarmes, ceux-ci se sont ravisés : le suicide serait la cause du décès.

La victime était d'« une grande faiblesse psychologique », témoignent des gens du quartier. Au point de se laisser dominer par sa fille et son petit ami, prétendent-ils. Tout ce joli monde vit chez elle. « A son crochet », indiquent encore des proches. Factures impayées, les dettes s'accumulent. La quadragénaire multiplie les rencontres avec les services sociaux de Bédarieux : « Elle nous sollicitait sans cesse dans le but qu'on lui attribue des aides. » Elle allait même jusqu'à quémander un peu de nourriture, racontent certains voisins. L'Hérépiannaise serait très vite tombée dans une déchéance irréversible. Son appartement se serait peu à peu mué en un squat invivable avec l'arrivée de deux autres membres de la famille.

C'est à la mi-février que la situation empire. Le voisinage de la victime assiste toutes les nuits ou presque à des courses poursuites en voiture dans ce quartier de la Tuilerie, à des règlements de compte, sur fond d'alcool et de drogue. Les dépôts de plainte s'accumulent sur les bureaux de la brigade de gendarmerie du secteur. Le week-end du 21 et 22 février, toute la famille aurait été mêlée à une bagarre. Battes de base-ball, armes à feu... Secours et gendarmes sont sur place. Un des "locataires", qui circule dans une voiture immatriculée dans le Tarn, est entendu toute une soirée dans les locaux des militaires. « L'enquête n'ira pas très loin, il faut faire preuve de bon sens ; il est temps qu'il s'en aille, les habitants retrouveront un peu de tranquillité », déclare une source proche du dossier. Mais le quartier est loin d'avoir retrouvé son calme.

Dans la nuit du 25 au 26 février, des coups de feu et des bris de vitres auraient été entendus dans le fameux appartement de l'avenue Marie-Curie. Rien n'a changé. Même le départ des squatters pour les Pyrénées-Orientales il y a une douzaine de jours.
L'Hérépiannaise est recluse chez elle. « Par peur de représailles, des ennuis avec la justice , raconte un riverain. La semaine dernière, elle est encore allée solliciter de la nourriture aux portes de ses voisins. » Vendredi dernier, elle était retrouvée morte. Chez elle.

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l'arrivée d'une période critique septennale (42 ans ici) accentue l'effet le désespoir et la détresse d'où fort risque de passage à l'acte suicidaire pour des personnes qui sont mal : cette période et souvent un jour critique émotionnel greffé dessus (ici vendredi ?) peut avoir un effet déclencheur.

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