samedi 7 mars 2009

problèmes septennaux

Librairie 3ème oeil :

Déjà condamné pour meurtre, il est jugé pour avoir failli tuer sa femme


" Sept jours après sa sortie de prison, Guy Mencarelli avait tenté de tuer sa compagne, à Aucamville en avril 2007.


Quand il ne se perd pas sur ses chaussures dans le box de la cour d'assises, Guy Mencarelli fixe son regard clair vers le premier rang de la salle des assises. Là se trouve Sabrina, jeune femme aux longs cheveux bruns et au regard inquiet. Sa compagne, la mère de ses deux filles. Sa victime également, passée tout près de la mort dans la nuit du 28 avril 2007, à Aucamville. « Jamais je n'ai voulu tuer ma femme, dit l'accusé dès que le président Jean-Luc Martin lui donne la parole. Je ne sais pas comment j'ai pu faire pour la frapper. J'espère qu'un jour elle me pardonnera… »

Les mains dans les poches de son jean, Guy Mencarelli se rassied. À 29 ans, ce membre de la communauté des gens du voyage comparaît pour la deuxième fois devant la cour d'assises. En 2001, il avait tiré dans la vitrine d'un bar et tué un consommateur à Toulouse. Il a purgé l'intégralité de sa peine. Sept ans.

Enfin libre, il a repris ses habitudes. Et sept jours plus tard, fou de rage à cause d'un accident de voiture et des remarques de sa compagne, il s'est déchaîné. Contre les meubles de la maison, le canapé notamment lacéré de 40 coups de couteau ! Puis contre sa compagne, connue sur les bancs de l'école primaire… Opération en urgence, réanimation, la vie de cette femme a tenu à presque rien. Pourtant hier, elle trouvait encore des raisons de l'excuser. «Pas sa faute. Il est malade. En détention, on l'a pas soigné...»

La personnalité de cet homme du « voyage » s'est construite sur une succession de manques. Un père plus souvent en prison qu'à la caravane et disparu alors que Guy n'avait que 7 ans. Une mère fragile, souvent hospitalisée et dont les compagnons successifs fréquentent assidûment les maisons d'arrêts et les débits de boisson. Pas idéal pour un enfant. « Presque une hypothèse d'école », résume le président Martin à propos des carences éducatives et sociales qui se sont additionnées au-dessus de la tête de l'accusé. « Que peut-on espérer quand, à dix ans, votre mère préfère vous amener vendre des paniers que vous envoyer à l'école ? », constate Me Alexandre Martin, son avocat.

Inapte à la frustration, antisocial, Guy Mencarelli a grandi de travers et n'a jamais retrouvé la ligne droite. Le travail ? «Je n'en ai pas le goût », a-t-il dit à l'enquêteur de personnalité. Et les experts psychiatre et psychologue soulignent sa dangerosité sociale. Pas rassurant pour les jurés, cinq hommes et quatre femmes. « Pour le passé, j'ai déjà payé », a-t-il lancé à la cour. Cela risque quand même de peser à l'heure du verdict attendu aujourd'hui."

Un article de Jean Cohadon.



Source : LA DEPÊCHE.FR (7 mars 2009)

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il semble s'agir d'un individu auquel les périodes critiques septennales ne réussissent pas...
il ne faudrait alors par le libérer - du moins pas sans une forme de surveillance et d'assistance - juste avant l'entrée dans une période critique septennale... le risque de rechute étant particulièrement important...

le cycle septennal est tellement ancré dans nos gênes que j'ai bien sûr remarqué que ceux qui disjonctent ont tendance à le faire en période critique septennale.
mais les Juges ont tendance à, subconsciemment, les condamner à des peines ... de sept ans... ce qui va les faire ressortir la période critique suivante, juste au bon moment où le risque de rechute est à son maximum ! c'est ce qui semble être arrivé ici et je l'ai déjà rencontré souvent, au point que ces condamnations septennales ont attiré mon attention... on pourrait peut-être changer quelque chose si l'on tenait compte du cycle dont je parle... çà permettrait parfois d'éviter des dégats et des rechutes... à voir aussi : le jour critique émotionnel est le jour des "explosions de rage"... on peut aussi faire une information/éducation de ce côté-là...

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